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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Des scientifiques «annulent» les symptômes de l'autisme en utilisant un médicament contre l'épilepsie à 3 dollars

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TVA Nouvelles d'après New York Post

2023-02-15T02:25:24Z
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Une récente étude montre qu’un médicament contre l'épilepsie vendu 3 dollars par pilule peut être utilisé pour «turn off», autrement dit annuler, ou arrêter, les symptômes de l'autisme chez la souris.

La découverte révolutionnaire est le fait d’une récente étude révisée par les pairs et publiée mardi dans la revue Molecular Psychiatry.

Au Québec, les troubles du spectre autistique impactent environ 76 000 personnes.

Une équipe d'experts de l'Institut Hector pour la recherche translationnelle sur le cerveau (HITBR), en Allemagne, a découvert que le médicament lamotrigine est capable de réduire les problèmes comportementaux et sociaux liés à ce trouble.

Leurs résultats sont aujourd’hui présentés comme étant les plus proches d'un traitement potentiel pour les humains.

«Apparemment, un traitement médicamenteux à l'âge adulte peut atténuer le dysfonctionnement des cellules cérébrales et ainsi contrer les anomalies comportementales typiques de l'autisme», a déclaré le chercheur principal et biologiste cellulaire Moritz Mall dans un communiqué.

La lamotrigine, qui est notamment vendue sous le nom de marque Lamictal, est un médicament utilisé pour traiter l'épilepsie et stabiliser l'humeur des personnes souffrant de troubles bipolaires.

Le médicament, qui se vend généralement un peu moins de 3 dollars par pilule, agit en inversant les modifications des cellules du cerveau causées par une mutation génétique.

Les scientifiques ont passé des années à rechercher intensivement les anomalies moléculaires qui contribuent aux TSA et ont identifié la protéine MYT1L comme jouant un rôle dans diverses maladies neuronales.

Pour tester l'impact de la protéine sur les symptômes de l'autisme, les chercheurs de l'HITBR ont génétiquement «désactivé» MYT1L dans des souris et des cellules nerveuses humaines. Ils ont constaté que cela entraînait une hyperactivation électrophysiologique dans les neurones de la souris et de l'homme, altérant la fonction nerveuse.

Les souris dépourvues de MYT1L souffraient d'anomalies cérébrales et présentaient plusieurs changements comportementaux typiques des TSA, tels que des déficits sociaux ou une hyperactivité.

«Lorsque les cellules nerveuses déficientes en MYT1L ont été traitées avec de la lamotrigine, leur activité électrophysiologique est revenue à la normale. Chez les souris, le médicament a même permis de freiner les comportements associés aux TSA, comme l'hyperactivité», poursuit le communiqué.

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