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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Des Russes du Québec tristes pour l’Ukraine

Ils s’inquiètent aussi de l’avenir de leur patrie

Vladimir Gaspariants, propriétaire de l’épicerie fine européenne Chez Vladimir située à Sainte-Foy, se désole de la guerre en Ukraine déclarée par son pays d’origine.
Vladimir Gaspariants, propriétaire de l’épicerie fine européenne Chez Vladimir située à Sainte-Foy, se désole de la guerre en Ukraine déclarée par son pays d’origine. Photo Dominique Lelièvre
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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2022-03-04T05:00:00Z
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Très affectés par la situation en Ukraine, des membres de la communauté russophone du Québec sont à la fois solidaires des Ukrainiens et inquiets pour l’avenir du peuple russe.

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Originaire de Moscou et arrivé dans la province il y a 25 ans, Vladimir Gaspariants se dit bouleversé par la situation en Ukraine et invite à « séparer le régime de Poutine et les Russes, la Russie. »

« Les Russes [ne sont] pas d’accord avec Poutine, avec la guerre », exprime le propriétaire d’une épicerie fine européenne à Sainte-Foy.

Pour le moment, il dit ne pas trop s’en faire pour ses deux sœurs et sa mère qui habitent encore la Russie, mais il craint que le conflit s’élargisse et que le peuple russe fasse les frais des sanctions économiques.

« Il y a des régions de la Russie qui sont très pauvres. Si les gens perdent un emploi à cause de ça, [ce sera] extrêmement difficile », souligne-t-il.

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Retrouvailles repoussées

Avec la suspension des vols aériens, Bayana Iskandyrova, de Lévis, ignore pour sa part quand elle pourra revoir ses parents et sa sœur qui habitent en Russie. Les retrouvailles étaient constamment repoussées depuis deux ans en raison de la pandémie et voilà que la guerre complique encore les choses. 

« C’est sûr que je suis inquiète pour eux. Je ne sais pas dans quel pays ils vont vivre », lance la trentenaire.

« L’histoire nous a montré plusieurs fois qu’il n’y a pas de gagnant dans une guerre. On est perdant, peu importe le pays, la nationalité, la langue [...]. On est pour la paix », insiste-t-elle, invitant le peuple québécois à rester « uni ».

Craintes

À Montréal, les membres de la communauté sont nombreux à se demander ce que tout cela signifie pour des proches et des amis basés en Russie, selon Lev Chif, rédacteur du journal indépendant Rendez-vous à Montréal destiné aux locuteurs russes. « Avec les sanctions contre le pays, les gens vont devenir de plus en plus pauvres », soulève-t-il.

Le Journal a tenté hier d’aller à la rencontre de la population russe de Montréal, notamment dans le quartier de la « Petite Russie ». Les personnes sollicitées ont toutefois refusé de répondre à nos questions.

– Avec la collaboration de Clara Loiseau

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