Des républicains en «guerre contre les servants du Diable»

Agence QMI
Pour certains extrémistes religieux républicains, les élections de mi-mandat qui se tiendront mardi dépassent la simple joute politique et sont plutôt considérées comme une nouvelle bataille dans leur «guerre» contre le mal démocrate.
• À lire aussi: Trump promet une «très grande annonce» mardi 15 novembre
• À lire aussi: «Le moment est venu de défendre la démocratie», exhorte Biden à la veille des législatives
Année après année, le professeur Thomas Lecaque, historien de la violence politique et de la religion apocalyptique à l’Université de Grand View, observe un dérapage religieux de plus en plus grand au sein de la politique américaine.
«C’est assez apocalyptique. L’idée est qu’on commence la fin des temps et qu’il faut une grande bataille entre le bon et le mal, les candidats républicains étant du côté des anges et leurs adversaires du côté du démon», a résumé le professeur en entrevue avec QUB radio lundi.
Écoutez l'édito de Luc Laliberté diffusé chaque jour en direct 13 h 43 via QUB radio:
Selon lui, nombre de fidèles républicains considèrent maintenant leurs adversaires démocrates comme des ennemis religieux, et plus seulement politiques.
«On regarde des débats dans des États comme l’Arizona ou la Pennsylvanie où la droite fait des événements avec des prophètes, avec des pasteurs qui sont vraiment en train de dire que c’est une guerre. [...] Ce n’est pas l’idée qu’on est tous ensemble pour avoir de meilleurs États-Unis», a souligné M. Lecaque.
«Le nationalisme chrétien, aux États-Unis, est au service des politiques de l'extrême droite [...]. C'est une raison d'avoir assez peur», a-t-il poursuivi.
Les symboliques religieuses tendent ainsi à se multiplier. Par exemple, un prophète autoproclamé, Calvin Greiner, a récemment été invité par l’église LifeGate, en Pennsylvanie - un État clé des élections de mi-mandat - à remettre une véritable épée sur laquelle était notamment gravés les mots «ceci est l’épée de Dieu» au candidat républicain Doug Mastriano.
«Ça, c’est où on en est aux États-Unis en ce moment», s’est découragé Thomas Lecaque, en affirmant qu’il s’attend à ce que le discours religieux demeure omniprésent dans la politique pendant encore longtemps.