Des renseignements génétiques ultrasensibles de Québécois à risque?
Les clients québécois de 23andMe sont invités à redoubler de vigilance avec la faillite de l’entreprise


Francis Halin
Les données génétiques des Québécois qui ont fait affaire avec l’entreprise de biotech américaine 23andMe sont à risque, selon la Commission d’accès à l’information (CAI).
«Cette entreprise de tests génétiques détient des renseignements personnels très sensibles d’environ 15 millions de personnes dans le monde, dont des Québécois», souligne le chien de garde québécois des données personnelles.
Même si 23andMe a assuré que sa politique de confidentialité allait s’appliquer après sa faillite le 25 mars dernier, la CAI lève des drapeaux jaunes.
«Les clients concernés qui s’inquiètent de l’usage qui pourrait être fait de leurs renseignements génétiques et de leur échantillon d’ADN peuvent paramétrer leur compte avec les options relatives au consentement», indique-t-elle.
«L’incertitude quant à ce qui pourrait advenir des renseignements génétiques amène la Commission à appeler la population québécoise concernée à se prévaloir de ses droits en matière de vie privée», insiste-t-on.
Il y a deux ans, des pirates avaient déjà eu accès aux données de 6,9 millions de personnes, mais il ne s’agissait pas de données génétiques, selon la BBC.
Les arbres généalogiques, les dates de naissance et les lieux figuraient cependant dans les données subtilisées, selon le diffuseur public anglais.