Ouragan «Melissa»: des Québécois tiennent bon en Jamaïque

Elisa Cloutier
Sans électricité depuis lundi soir, des Québécois en Jamaïque tiennent bon pendant le passage de l’ouragan Melissa, alors que les vents violents s’intensifient d’heure en heure depuis mardi matin.
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«Je ne les ai jamais vus aussi forts [les vents], ce sont des rafales qui ébranlent tout», affirme Marie Imbeault, une Québécoise originaire de Repentigny, qui habite Montego Bay depuis 14 ans.
Selon elle, l’ouragan Melissa, qui est passé en catégorie 5, est plus important que Beryl, qui a frappé le pays l’an dernier.
«Mes bananiers, mes plantains sont tombés. Tous mes avocats sont tombés des arbres et ma clôture est tombée », décrit la femme de 50 ans, qui est guide touristique, en Jamaïque.
Lors de notre entretien téléphonique peu avant 11h lors duquel on pouvait entendre les forts vents, Mme Imbeault affirmait que sa maison était toujours en état. «Ça coule un peu dans la salle à manger, mais ça va», dit-elle.
Vers 13h, on pouvait constater d'importantes accumulations d'eau au sol, entre autres à Negril.

Glissements de terrain
Mme Imbeault craint toutefois le pire, dès ce soir.
«L’eau de la mer va monter et près des rivières par exemple, il pourrait y avoir des glissements de terrain», s’inquiète celle qui est accompagnée de ses trois enfants, âgés de 18, 14 et 11 ans.
À près de 80 kilomètres à l’ouest, près des populaires plages de Negril, les vents soufflaient aussi de plus en plus fort, alors que la pluie était aussi de plus en plus présente.
Deux Québécois, propriétaires du bar Ô Tabarnac, surveillaient la situation de près, en prenant soin de rester à l’abri.

«Il pleut depuis hier soir sans arrêt», affirme Amwu Clarity, âgée de 30 ans et originaire de Laval, qui vit en Jamaïque depuis quatre ans.
Son associé, Daniel Bouthillette, de Sainte-Adèle, ne se montre pas inquiet de la situation. «On reste à l’abri [...] On était prêt et on devrait ouvrir mercredi, ne serait-ce que pour offrir des repas aux sinistrés», a indiqué l’homme de 55 ans, installé en Jamaïque depuis plus d’un an.
Les écoles sont fermées depuis mercredi. Les grandes chaînes d’épicerie depuis dimanche, nous dit-on.
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