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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Projet pilote «Check ton verre»: des protège-verres contre la drogue du viol

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Catherine Bouchard | TVA Nouvelles

2023-04-21T03:30:30Z
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Des protège-verres sont distribués gratuitement dans les bars de Montréal depuis jeudi soir dans le cadre d’une campagne pour empêcher l’utilisation criminelle de substances illicites comme la drogue du viol.

Le projet pilote «Check ton verre» de la police de Montréal vise à distribuer des autocollants en aluminium pour recouvrir le verre des clients et ainsi éviter que des substances, tel le GHB, aussi appelé la drogue du viol, s’y retrouvent.

  • Écoutez l'entrevue avec Me Soraya Blouin à l’émission d'Alexandre Moranville via QUB radio :

Au total, 10 000 protège-verres seront offerts dans des bars de Montréal.

Pour ce faire, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) s’allie à Éduc’alcool. Cet organisme a lancé du même coup un code QR sur les autocollants qui redirige vers un outil pour calculer sa consommation d’alcool. 

«Depuis toujours les shooters existent, mais aujourd’hui, on les prend pour ne pas avoir à surveiller son verre. Le protège-verre, c’est un outil pour éviter ça», mentionne la directrice générale d’Éduc’alcool, Geneviève Desautels. 

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Les clients rencontrés jeudi lors de la tournée de distribution des autocollants du SPVM se réjouissaient de ce projet pilote.

«Je trouve que c’est vraiment une belle initiative», souligne Mégane Bélanger.

Rester vigilant 

D’autres personnes pensent néanmoins que la vigilance demeure de mise. 

«C’est une belle idée. Je trouve que c’est une belle initiative en partant, mais il faut aussi qu’on demeure vigilant», renchérit Christina Zaros. 

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, était aussi de la partie.

L’élu dit être conscient que les protège-verres ne règlent pas tous les problèmes.

C’est la chanteuse Ariane Brunet, alias L’Isle, qui avait dénoncé l’impossibilité de se faire tester en cas d’intoxication involontaire au GHB en juin dernier.

«Ce soir, affirme le ministre Bonnardel, c’est un premier pas pour sensibiliser. Comme gouvernement, on doit faire plus. [...] Actuellement, on est en train de travailler avec les différents ministères, notamment la Santé pour donner des outils à ces personnes qui pourraient être agressées pour rapidement détecter cette drogue qui pourrait se trouver dans leur corps.»

Le SPVM n’a pas noté pour sa part de recrudescence dans les derniers temps d’intoxication au GHB, mais le corps de police dit être incapable de chiffrer exactement le phénomène.

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