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L'article provient de TVA Nouvelles

Des profs approuvent de justesse l’entente de la FAE

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île ont donné leur feu vert à 58,5%

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2024-01-18T04:05:13Z
2024-01-18T04:39:16Z
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Les profs d’un premier syndicat local membre de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont approuvé l’entente de principe conclue avec Québec, à 58,5%, lors d’une assemblée générale virtuelle mercredi soir. 

Le taux de participation lors de ce vote était de 42%, alors que 1858 des 4400 enseignants du Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île ont participé à la rencontre. 

Les profs de ce syndicat local de Montréal se sont donc rangés du côté de l’exécutif de la Fédération autonome de l’enseignement, qui recommande d’entériner l’entente, plutôt que derrière leurs délégués syndicaux locaux, qui avaient plutôt rejeté l’entente la semaine dernière.

Reste à savoir à quel point les profs membres des autres syndicats locaux emboîteront le pas. Ceux des centres de services scolaires de Montréal et de Laval se prononceront jeudi soir, en assemblée générale. 

Pour être entérinée par la FAE, une entente de principe doit être approuvée par une majorité de ses neuf syndicats affiliés et par une majorité des membres qu’elle représente.

Dans le milieu de l’éducation, où les dommages collatéraux de la grève de 22 jours de la FAE se feront sentir pendant longtemps, plusieurs retiennent leur souffle. 

Il faudra toutefois patienter encore plusieurs jours avant de connaître le verdict final, puisque les derniers enseignants membres de la FAE à se prononcer en assemblée générale le feront le 25 janvier.

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  • Écoutez la rencontre politique avec Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc via QUB:

Des profs du Front commun votent aussi en faveur

Du côté du Front commun, qui représente 60% des profs de la province, un premier syndicat local s’est aussi prononcé mercredi soir sur la proposition de règlement conclue avec Québec.

Les membres du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, en Beauce, ont accepté à 86% l’entente sectorielle soumise par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), qui porte principalement sur les conditions de travail. L’entente intersectorielle, qui concerne les clauses salariales pour l’ensemble du Front commun, a été acceptée par 92% des membres. Le taux de participation était de 66%.

Des profs tiraillés

À la FAE, la faible majorité avec laquelle les enseignants de la Pointe-de-l’Île ont entériné l’entente laisse toutefois entrevoir à quel point les profs sont tiraillés sur la question.

Sur le plan salarial, l’entente de principe prévoit des augmentations de salaire pouvant aller jusqu’à 24% sur cinq ans (voir détails plus bas).

Mais ce sont surtout les dispositions entourant la «composition de la classe», au cœur des revendications syndicales, qui déçoivent les profs, selon plusieurs commentaires recueillis par Le Journal au cours des derniers jours.

L’entente de la FAE prévoit notamment 33,3 millions de dollars en mesures «préventives» pour les groupes d’élèves plus difficiles au primaire et au secondaire, une somme jugée dérisoire par plusieurs, considérant l’ampleur des besoins.

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Malgré le verdict rendu ce soir, il demeurera tout de même difficile de se prononcer sur l’avenir de cette entente, puisque les délibérations peuvent varier considérablement d’une assemblée générale à l’autre, prévient Thomas Collombat, politologue à l’Université du Québec en Outaouais et spécialiste du mouvement syndical.

«Il ne faut pas négliger cette dynamique», affirme-t-il.

À quoi s’attendre en cas de rejet?

Si jamais l’entente était rejetée par une majorité des membres, la FAE devrait «repartir de zéro» et consulter à nouveau ses profs sur une nouvelle stratégie et d’éventuels moyens de pression afin de retourner à la table de négociation.

Le recours à la grève pourrait cette fois-ci être écarté par les enseignants, après avoir connu quatre semaines sans salaire ni fonds de grève, indique M. Collombat.

Il est toutefois difficile de dire s’il y aurait alors des gains à faire pour les enseignants lors d’une deuxième ronde de négociations sans moyens de pression aussi lourds que lors de la première fois, ajoute-t-il.

Peu importe le scénario, une certitude demeure: l’entente suscite beaucoup de déception et de mécontentement. Mercredi soir, les délégués d’un quatrième syndicat affilié à la FAE, le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides, ont décidé de recommander à leurs membres le rejet de l’entente. 

Les hausses de salaire prévues pour les profs

À échéance, en 2026-2027

· Échelon 1: 56 013$ (+18,9%)

· Échelon 6: 73 394$ (+24,5%)

· Échelon 11: 87 540$ (+21,1%) 

· Échelon 16: 109 121$ (+17,4%)

*Les hausses les plus élevées se situent au milieu de l’échelle salariale. Lors de la dernière négociation, les augmentations de salaire les plus substantielles avaient été accordées aux nouveaux enseignants ainsi qu’aux plus expérimentés. Les deux syndicats (FSE-CSQ et FAE) obtiendront la même échelle salariale.

Source: FSE-CSQ et FAE

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