Des placements sans risque et payants pour la dernière semaine des REER


Michel Girard
Il existe mille et un produits financiers dans lesquels on peut investir ses épargnes, que ce soit la Bourse, les fonds communs d’actions, les fonds diversifiés, les fonds d’obligations, les fonds négociés en Bourse (FNB), les certificats de placement garantis (CPG), les CPG boursiers, les cryptomonnaies, l’or, l’argent, etc.
Après une année 2022 vraiment difficile où les marchés boursiers et les marchés des titres à revenu fixe et des obligations se sont fait littéralement planter, bien des épargnants ont été échaudés en prenant connaissance de l’ampleur de leurs pertes sur papier.
Si vous faites partie des épargnants qui en ont marre des soubresauts boursiers, et qui, de surcroît, ont une faible tolérance aux risques financiers, j’ai une intéressante solution de placement à vous proposer.
Avant de la dévoiler, permettez-moi un petit rappel de circonstance.
Avis aux retardataires
Si vous désirez cotiser à votre REER et bénéficier de la déduction pour vos impôts de 2022, sachez qu’il ne vous reste que cinq jours pour passer de la parole à l’acte, mercredi prochain 1er mars, étant la journée ultime.
Mais avant d’effectuer votre cotisation, j’ai deux conseils à vous donner.
Un, vérifiez le montant de vos droits de cotisation au REER 2022 : cette information est inscrite sur l’avis de cotisation que Revenu Canada vous a envoyé à la suite du dépôt de votre déclaration de revenus de 2021.
Deux, allez-vous déclarer en 2022 un revenu imposable suffisamment élevé pour pouvoir bénéficier des déductions fiscales accordées pour les contributions au REER par les gouvernements de Québec et d’Ottawa ?
Si votre revenu imposable est trop faible, n’allez pas geler vos épargnes dans le REER. Il serait préférable à ce moment-là d’utiliser vos économies pour rembourser un solde d’emprunt personnel, de carte de crédit, de prêt hypothécaire, etc.
Autre solution lorsqu’on n’économise pas d’impôts ou presque avec les contributions au REER : investissez plutôt vos épargnes dans un CELI (compte d’épargne libre d’impôt). Les placements dans le CELI ne procurent aucune déduction fiscale, mais ils permettent d’accumuler des revenus libres d’impôt. Et ce, tout en permettant aux épargnants d’effectuer des retraits lorsqu’ils ont besoin d’argent et, par la suite, de renflouer leur CELI lorsqu’ils ont de l’épargne à réinvestir.
- Écoutez la chronique économique avec Michel Girard, chroniqueur économique au Journal de Montréal et au Journal de Québec au micro de Philippe-Vincent Foisy sur QUB radio :
La solution de placement ?
La solution de placement que j’ai à vous proposer est très conservatrice et, surtout, totalement sans risques.
Je vous invite à investir vos billes dans les obligations à taux progressifs du terme de 10 ans qui sont offertes par Épargne Placements Québec, laquelle institution financière relève du gouvernement du Québec.
Le rendement commence à 4,25 % la 1re année, pour ensuite augmenter chaque année suivante. Rendue à la 5e année, l’obligation rapportera 4,75 %. À la 7e année, le rendement sera de 5,25 %. Et à la 10e année, un bon gros 6 %. Pour faire une histoire courte, le rendement moyen sur 10 ans sera de 4,95 %.
Pourquoi ces obligations à taux progressif sont-elles avantageuses ?
Premièrement, ces obligations rapportent un rendement d’intérêt très compétitif par rapport au rendement que les caisses Desjardins et les grandes banques canadiennes offrent sur leurs CPG.
Et deuxièmement, ces obligations, bien qu’elles soient échelonnées sur 10 ans, donnent la possibilité de se faire rembourser annuellement. Cette flexibilité permet notamment au détenteur desdites obligations de retirer ses billes quand bon lui semblera s’il veut réinvestir son argent dans un placement lui apparaissant plus rentable.
- Ne manquez pas la chronique économique de Michel Girard, au micro de Philippe-Vincent Foisy, du lundi au vendredi dès 7h35, sur QUB radio :
La Bourse avec ça !
J’ai également une solution alternative (ou complémentaire) à vous proposer. Pour vous donner une chance d’obtenir un meilleur rendement, vous pourriez combiner l’achat de ces obligations à taux progressif de 10 ans avec l’achat de la nouvelle cuvée des « Obligations boursières » offerte par Épargne Placements Québec.
Le rendement de ces Obligations boursières est basé sur celui de l’indice Québec 30, lequel indice est constitué des 30 grandes entreprises inscrites à la cote de la Bourse de Toronto qui ont leur siège social au Québec, dont BCE, Couche-Tard, CGI, Banque Royale, Banque Nationale, Banque de Montréal, Bombardier, Metro, Quebecor, Power Corp, Dollarama, CAE, Groupe WSP, BRP, Air Canada, Saputo, IA Société financière, etc.
Deux gros avantages d’investir dans ces obligations boursières ?
- Primo, il s’agit d’un placement totalement sans risques puisqu’on récupérera la totalité de notre investissement initial même si la Bourse devait s’effondrer.
- Secundo, ce placement nous procure la possibilité de profiter pleinement de la Bourse ou presque si les marchés poursuivent évidemment leur historique tendance haussière.
Les Obligations boursières sont présentement offertes en deux termes : 5 ans et 10 ans.
J’aime particulièrement le terme de 5 ans, dont le rendement maximal potentiel est plafonné à 100 %, pour un rendement annualisé potentiel de 14,87 %.
Pour votre information, l’indice Québec 30, en date du 17 février dernier, avait rapporté un rendement annualisé de 6,90 % sur 5 ans et de 9,51 % sur 10 ans.
L’actuelle émission d’Obligations boursières est en vente jusqu’au 15 mars prochain.