Des pays latino-américains condamnent le déploiement américain dans les Caraïbes
AFP
Les pays membres de l'Alliance Bolivarienne pour les Amériques (Alba), orientés à gauche, ont condamné mercredi le déploiement de navires américains dans les Caraïbes et plus particulièrement près des côtes vénézuéliennes, lors d'un sommet virtuel extraordinaire.
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Les États-Unis ont doublé à 50 millions de dollars la récompense pour toute information conduisant à l’arrestation du président vénézuélien Nicolas Maduro, qu'ils accusent de trafic de drogue.
Ils ont lancé peu de temps après une vaste opération antidrogue déployant des forces navales et aériennes dans les Caraïbes.
Selon une source liée à l’opération, trois navires de guerre ont été envoyés près des côtes vénézuéliennes.
«Le déploiement militaire américain dans les eaux des Caraïbes, sous couvert d'opérations antidrogue, représente une menace pour la paix et la stabilité de la région», affirment dans une déclaration commune les membres de l'Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (Alba).

Cette organisation, fondée par les anciens présidents vénézuélien Hugo Chavez et cubain Fidel Castro, a exprimé son «soutien le plus ferme et absolu» au président Maduro et a demandé au président colombien, Gustavo Petro, actuel président de la Communauté des États latino-américains et Caraïbes (Celac), d'organiser une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères.
L’Alba est née en 2004 en réponse au projet avorté des États-Unis de créer la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Elle est composée d’Antigua-et-Barbuda, de la Bolivie, de Cuba, de la Dominique, de la Grenade, du Nicaragua, de Saint-Christophe-et-Niévès, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et de Sainte-Lucie. Son influence, cependant, a diminué après la mort d'Hugo Chavez en 2013.
Lors de la réunion, M. Maduro a appelé les «peuples» du monde à se prononcer en faveur du Venezuela et a déclaré qu’une «attaque» contre son pays était une «attaque contre toute l’Amérique latine et les Caraïbes».
«La menace d’utiliser la force et le recours à la force sont interdits par les Nations unies. Et encourager un changement de régime d’un pays sur un autre est interdit et condamné par les Nations unies», a ajouté le président vénézuélien.
Nicolas Maduro a également annoncé qu'un navire de l’Alba appareillerait jeudi dans la région pour lancer un projet d’échange commercial entre les pays membres du bloc.