Des pantalons utilisant l’intelligence artificielle pour réapprendre à marcher après un AVC

Agence QMI
L’intelligence artificielle pourrait aider les patients qui peinent à marcher après un accident vasculaire cérébral (AVC) à regagner rapidement de la force musculaire grâce à un... pantalon, selon les résultats préliminaires encourageants d’une étude du Pays de Galles.
«Il y a un ordinateur général qu’il faut porter comme une veste au haut du corps, et l’appareil vient dans huit différentes tailles de pantalons pour les femmes et les hommes, et diverses tailles de chaussons», a expliqué mardi Jakko Brouwers, directeur clinique chez Morello, centre de physiothérapie de Newport au Pays de Galles, à The Telegraph.
L’appareil en question, qui se porte comme une combinaison, utiliserait ainsi l’intelligence artificielle (IA) pour cibler les muscles et leur envoyer une série de petits chocs électriques afin de les stimuler en augmentant force et coordination, a révélé le média britannique.
Si l’étude n’en est qu’à ses débuts – avec seulement deux patients mis à l’essai pour le moment –, les chercheurs ont déjà noté des «changements immédiats», s’est réjoui le directeur au média britannique.
Vêtue du pantalon, Julie Lloyd, 65 ans, serait ainsi parvenue à monter les escaliers pour la première fois depuis son accident vasculaire cérébral (AVC), tandis que l’autre patient, ancien pompier, aurait lui aussi regagné de la mobilité. Les deux parvenaient déjà à marcher avec une canne avant l’utilisation de l’appareil.
«La combinaison leur montre comment marcher et ils doivent générer eux-mêmes le mouvement, car l’idée n’est pas qu’elle va prendre le dessus sur leur vie, mais les aider à s’entraîner de façon appropriée», a-t-il poursuivi au Telegraph.
Il a précisé que l'appareil coûterait actuellement 5000 livres sterling par mois, soit l’équivalent de plus de 8600 $ canadiens.
Bien que les survivants d’un AVC soient des patients idéaux pour tester cette technologie, l’équipe aimerait étendre les recherches vers d’autres types de patients, dont ceux qui souffrent d’une blessure à la moelle épinière.