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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Bécancour: des odeurs de cannabis qui dérangent

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Louis Cloutier

2021-11-01T22:54:42Z
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Malgré les efforts pour les éliminer jusqu’ici, les désagréments causés par les odeurs émanant d’une production industrielle de cannabis médical et récréatif persistent à Bécancour, au Centre-du-Québec.

Des citoyens ont amené le sujet sur le tapis lors de la campagne électorale municipale, mais le producteur Greentone a assuré que tout est fait pour corriger le problème.

La Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), dont les bureaux sont immédiatement voisins des serres, l’a confirmé.

«Ils ont des techniciens sur place depuis le début d’octobre. Ils sont conscients de ça et il faut absolument qu’ils règlent ça parce qu’il y a une volonté de prendre de l’expansion et pour prendre de l’expansion, il ne faudra pas que ce problème d’odeur là persiste dans le futur», a commenté le président de la SPIPB, Maurice Richard.

Une citoyenne qui doit circuler près des serres trouve les effluves qui s’en échappent très déplaisants. «Nous autres, on n’aime pas ça, la [marijuana]. Donc on trouve que ça sent la mouffette quand on passe», a-t-elle déploré.

Les émanations proviennent de deux salles de séchage récemment aménagées.

Le chef du Bloc Pot et candidat à la mairie de Bécancour, Daniel Blackburn, a estimé qu’il existe des odeurs industrielles dans la région qui sont pires que celles venant des serres de cannabis.

«Moi, je suis né en avant de [l’usine de papier] Wayagamack sur la rive sud [de Trois-Rivières], à Sainte-Angèle-de-Laval, et je vais vous dire que ça a senti les œufs pourris chez nous toute mon enfance. L’Aluminerie de Bécancour est là. Il y a des usines qui sont beaucoup plus toxiques. L’odeur de cannabis n’est absolument pas toxique», a plaidé M. Blackburn.

Greentone prévoit de pratiquement doubler la taille de sa production de Bécancour à partir du printemps 2022 avec un investissement de quelques dizaines de millions de dollars.

Le nombre d’employés passera alors de 150 à 250 chez ce producteur qui est l’un des fournisseurs de la Société québécoise du cannabis (SQDC).

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