Des milliers d’élastiques à homard jonchent la plage d’un village de la Côte-Nord: les pratiques d’une usine pointées du doigt par des résidents

Poséidon, une usine de transformation de fruits de mer de la Côte-Nord, a laissé échapper dans le golfe Saint-Laurent des dizaines de milliers d’élastiques à homard, une pratique dénoncée par des résidents qui s’interrogent sur les mesures mises en place pour régler le problème.

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Des milliers de petits élastiques bleus couvrent la belle et longue plage située au cœur du village de Longue-Pointe-de-Mingan, sur la Côte-Nord.

Leur présence est liée à la première année de transformation de homard à l’usine Poséidon, une institution dans la région.

L’usine rejette ses eaux de procédés directement dans le Saint-Laurent par un émissaire situé sous la plage.

Au sujet des élastiques, le directeur de Poséidon, Denis Rail, a refusé d’accorder une entrevue à TVA Nouvelles, mais a indiqué par téléphone qu’il attribuait le problème à une erreur de ses employés et que les déversements ont duré une semaine, au début du mois de juin.

«J’en trouve encore»

Charles Kavanagh, un résident de Longue-Pointe-de-Mingan, voit les élastiques sur la plage depuis la fin du mois de juin.

Bien qu’il considère que l’usine a généralement de bonnes pratiques, il s’interroge sur les mesures mises en place pour arrêter les déversements d’élastiques.

«En fin de compte, la seule question est: est-ce qu’ils ont réussi à maîtriser tout ce qui s’échappe? On me dit que oui. La dernière fois que j’ai fait le tour de la plage, au début juillet, j’en trouvais encore», a dénoncé le résident.

Avisée de la situation, la Municipalité de Longue-Pointe-de-Mingan s’est informée auprès de l’usine Poséidon.

«Ce que j’ai apprécié, c’est que la poissonnerie a réagi tout de suite», a indiqué la mairesse de la municipalité, Ginette Paquet.

Elle ne s’inquiète pas de la présence continue des élastiques sur la plage à la lumière des informations fournies par la direction de l’usine.

«Une quantité de ces élastiques s’est ramassée probablement au fond de l’eau. Avec le jeu des marées, les vents, les courants sous-marins, ces élastiques-là sont ramenés sur la plage et sont ramassés au fur et à mesure qu’on en voit, qu’on en trouve, par les employés de la poissonnerie, a expliqué la mairesse. Je suis sûr que ça ne se reproduira plus.»

Charles Kavanagh estime que Poséidon pourrait cependant consacrer plus d’efforts au ramassage des élastiques.

«Est-ce qu’il y a une mesure qui a été faite pour récupérer ça? Est-ce que des actions sont prises? C’est un peu vague de ce côté-là», a-t-il signalé.