Des milliers de cyclistes au Tour de l'Île: elle transporte sa mère de 90 ans malgré la pluie
Environ 40 000 cyclistes ont pris part au festival Go Vélo dimanche
Olivier Faucher
Des milliers de cyclistes, dont une famille de quatre générations, ont bravé la pluie pour parcourir 50 km à vélo dans le cadre du 40e Tour de l’Île ce week-end.
«Je le fais pour la beauté de se promener à vélo et de le faire avec quelqu’un qui ne peut pas le faire», se réjouit Fiona Chai, croisée par Le Journal à la ligne d’arrivée dimanche au parc Maisonneuve.
Elle terminait la grande balade à bord d’un vélo hors du commun capable transporter devant elle sa mère de 90 ans, Viviane Chai, installée confortablement sous une couverture.
La famille, propriétaire de la boutique Allô Vélo, était représentée par des membres de quatre générations sur place. «Ce que j’aime le plus, c’est qu’il y a mon fils, ma fille, mon petit-fils et mon petit-petit-fils.»
Équipés pour la pluie
Après les 18 000 participants au Tour la Nuit de vendredi, le Tour de l’Île a attiré plus de 17 000 cyclistes dimanche, un bilan légèrement affecté par la mauvaise météo, qui a fait baisser les ventes de dernière minute.
En effet, la pluie est venue jouer les trouble-fête particulièrement en avant-midi, où le mercure oscillait entre 6°C et 10°C.
«Le plus grand enjeu, c’était la pluie. Il faut être solide et se rendre au bout. Il fallait bien anticiper et se protéger ce matin. On a mis des chandails un peu plus chauds», a raconté Grégory Paran, qui a terminé l’activité avec son fils et d’autres familles de son quartier, Le Plateau-Mont-Royal.
Jean-François Rheault, PDG de Vélo Québec, qui organisait l’événement, souligne que les Québécois ont «une belle culture du plein air» et que les participants étaient ainsi bien équipés pour braver pluie.
«Grosso modo, pour l’ensemble du festival Go Vélo, c’est environ 40 000 participants, ce qui est similaire aux autres années. Le festival va très bien», s’est-il félicité.
Un événement aussi politique
Lancé en 1985, le Tour de l’Île visait à l’époque à promouvoir le cyclisme comme mode de transport en Ville, un objectif toujours d’actualité selon M. Rheault.
«À Montréal, on entend dans l’espace public des gens qui vont se plaindre du réseau cyclable, mais il y a quand même de plus en plus d’utilisateurs. À l’aube des élections, je pense que si un parti municipal veut gagner, il faut proposer du vélo», a-t-il martelé.