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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Des militants caquistes veulent la fin du monopole de la SAQ

Il s'agit d'une proposition inscrite au cahier du congrès 2023 de la CAQ

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2023-05-02T04:00:00Z
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Des militants caquistes profiteront du congrès de leur parti, les 13 et 14 mai prochain, pour ramener l'idée de mettre fin au monopole de la Société des alcools du Québec, un ancien engagement auquel François Legault a pourtant renoncé.  

«Fin du monopole de la SAQ»: tel est le titre d’une proposition que les militants caquistes de Saint-Jérôme – le comté du député Youri Chassin – ont fait inscrire au cahier du participant à leur congrès, prévu à Sherbrooke. 

Selon eux, les producteurs de spiritueux, de cidres et de vins québécois se butent actuellement «à une bureaucratie trop lourde, due au monopole octroyé à la Société des alcools du Québec». 

En plus de dénoncer «la marge bénéficiaire démesurée» imposée aux producteurs locaux, le libellé de la proposition s’attaque aussi aux méthodes qu’emprunte la SAQ envers les importateurs de vins et les producteurs étrangers, qui sont telles que certains refusent désormais de faire affaire avec la société d’État. 

Une vieille promesse

Ce n’est pas d’hier que des caquistes réclament la fin du monopole de la SAQ. En mars 2014, François Legault avait affirmé qu’il envisagerait de privatiser la SAQ dans un second mandat, advenant qu’il prenne le pouvoir. 

«Je ne vois pas ce que le gouvernement fait dans la vente de boissons alcooliques au Québec. Je ne pense pas que ça fasse partie de la mission du gouvernement», avait-il déclaré à l’époque. 

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Quatre ans plus tard, le député caquiste de Granby, François Bonnardel, en avait fait un engagement formel: «On veut libéraliser le marché de l’alcool au Québec. Les Québécois sont prêts à cela», avait-il confié lors d’une entrevue avec Le Journal

Puis à l’automne 2018, pendant la campagne électorale, François Legault avait soigneusement évité de s’engager à briser le monopole de la SAQ. 

Six mois après avoir pris le pouvoir, le premier ministre fermait officiellement la porte, en optant pour le statu quo. 

«Ça rapporte beaucoup», disait Legault

S’appuyant sur une étude à 182 000 $, commandée par le gouvernement libéral précédent, le gouvernement Legault avait finalement écarté toute privatisation totale ou partielle de la société d’État. 

Aux dernières élections, c’est plutôt le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, qui s’est engagé à «libérer le vin», lors d’une visite dans un vignoble à Saint-Anne-de-la-Pérade. 

Le chef caquiste, qui visitait lui aussi un vignoble cette journée-là, en Montérégie, avait aussitôt écarté la possibilité de libéraliser le marché de l’alcool. «Ce n'est pas dans nos plans. (...) Ça fonctionne bien, puis ça rapporte beaucoup d'argent», avait alors laissé tomber M. Legault.

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