Manifestation écologiste: l’accès à l’aéroport Montréal-Trudeau bloqué pendant plusieurs heures

Des manifestants écologistes ont fait rager des centaines de voyageurs, mercredi, en se collant les mains au sol et en bloquant l’accès au débarcadère de l’aéroport Montréal-Trudeau durant plusieurs heures. 

Une demi-douzaine de membres du groupe «Last Generation» s’est présentée à l’aéroport en milieu d’avant-midi pour réclamer la «fin du pétrole, du gaz et du charbon».

Rapidement, les policiers ont été appelés sur les lieux et certains protestataires, qui bloquaient l’accès au débarcadère, ont décidé de quitter.

• Écoutez le segment d’actualité Tout savoir en 24 minutes où Francis Gosselin et Max-Émile Sawyer reviennent sur les moments marquants de l’actualité via QUB :

Trois autres ont cependant refusé d’obtempérer et ont plutôt décidé de se coller les mains sur l’asphalte à l’aide d’une substance inconnue.

La fermeture de la voie menant à la zone des départs a évidemment compliqué la vie des nombreux voyageurs qui tentaient d’accéder à l’aéroport. À un certain moment, l’immense bouchon de circulation s’étendait sur plusieurs kilomètres.

Les policiers ont travaillé d’arrache-pied pendant des heures afin de libérer les trois femmes dont les mains étaient collées sur l’asphalte.

Les forces de l’ordre ont dû utiliser du dissolvant pour casser la colle à l’aide de tournevis et de marteaux, prenant bien soin de ne pas blesser les manifestantes.

Dans l’importante congestion routière, certains voyageurs pestaient contre le groupe environnementaliste.

«C’est tellement absurde ce qu’ils font! Ils manifestent pour l’environnement, mais regarde la quantité de monoxyde de carbone qui va dans l’air à cause du bouchon de circulation. Ces gens-là sont une nuisance et on devrait les emprisonner», a tonné un père de famille coincé dans le bouchon depuis de longues minutes.

Toutes les voies de circulation ont été rouvertes sur le coup de 13 h 40, avec la libération de la dernière manifestante.

Les trois femmes ont été arrêtées et pourraient désormais faire face à une accusation de méfait.

Les militants demandent au gouvernement canadien de signer un traité juridiquement contraignant pour mettre fin à l’extraction et à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon d’ici 2030.

Last Generation Canada demande également au gouvernement de créer «une agence nationale permanente de lutte contre les incendies employant 50 000 pompiers à temps plein, ainsi qu’une assemblée citoyenne dotée d’un pouvoir juridiquement contraignant pour décider de la manière de s’attaquer à la crise climatique et écologique», peut-on lire dans un communiqué.