Des ménages se tournent vers les poules pondeuses

TVA Nouvelles
Les œufs sont de plus en plus chers dans les épiceries, leurs prix ayant augmenté de 17 % en seulement deux ans, ce qui pousse de plus en plus de citoyens à acheter des poules pondeuses afin d’obtenir une certaine indépendance alimentaire.
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Selon le spécialiste de l’industrie agroalimentaire Sylvain Charlebois, l’augmentation qui cible les œufs est anormale, même compte tenu du contexte.

«On parle de 17 %, ce qui est supérieur à la moyenne; la moyenne actuellement à l’épicerie, c’est à peu près 10-11 %», explique-t-il à TVA Nouvelles.

En réaction à cette augmentation, de plus en plus de ménages se tournent vers l’achat de poules pondeuses.
«De plus en plus de gens, en fait, ont des animaux [de ferme] à la maison. On estime qu’à peu près 3 à 5 % de la population canadienne actuellement ont un animal de ferme quelconque chez eux», ajoute M. Charlebois.
La pandémie aurait donc été la bougie d’allumage d’un mouvement: l’indépendance alimentaire.
«Les deux années de la pandémie, vraiment, ça a été des années folles. Il manquait de poules un peu partout et les commandes débordaient de partout», relate François Lecours, propriétaire de La Ferme du Barbu.

L’éleveur n’est d’ailleurs pas convaincu que l’achat d’animaux de ferme soit une bonne stratégie économique pour les particuliers.
«Si on calcule la moulée, l’achat des poules, le poulailler, l’entretient... c’est sûr que c’est plus cher qu’une douzaine qu’on achèterait à l’épicerie», détaille-t-il.
Certaines municipalités du Québec interdisent par ailleurs la présence de poule dans les cours résidentielles.