Manifestations: des menaces au maire de Québec


Jean-François Racine
Si certains ont applaudi le maire de Québec pour sa gestion des manifestations, d’autres individus plus agressifs lui ont aussi envoyé des menaces qu’il a transmises à la police.
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Tout comme la plupart des politiciens, le maire de Québec a reçu plusieurs messages haineux depuis le début de son mandat.
Quelques messages lui sont parvenus depuis le début du mois en lien avec ce qu’il a pu dire concernant les manifestations dans la capitale.
Après la première manifestation à Québec, l’administration municipale a notamment tenté de resserrer les règles entourant les rassemblements.
Le maire de Québec a averti que sa patience envers les manifestants du convoi de camionneurs «aura des limites» et que ceux qui ne respecteront pas les règles devront s’attendre à être expulsés.
À la police
Le fait de dénoncer des comportements jugés inacceptables n’aurait pas plu à certains d’entre eux qui ont répliqué au maire. La teneur exacte des propos ne peut toutefois être révélée.
L’entourage du maire affirme que tous les messages menaçants sont transmis à la police.
«Tous les messages que nous recevons et qui sont considérés comme violents, haineux ou qui incitent à la haine sont transmis aux autorités.
«Pour l’instant, seulement une dizaine de messages ont été acheminés aux policiers pour analyse. Notre équipe scrute attentivement les réseaux sociaux du maire et signale automatiquement ce qui semble être problématique», explique Thomas Gaudreault, attaché de presse du maire Marchand.
Le mécontentement s’est toutefois intensifié dans les dernières semaines avec les manifestations.
«Le maire s’est exposé à des critiques virulentes sur sa gestion des manifestations, mais également concernant sa vie personnelle. Rien n’a été toléré. Dès qu’il y avait un doute, nous avons soumis pour analyse», ajoute M. Gaudreault.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales devra évaluer au moins un dossier afin de décider si des accusations seront déposées.
L’ancien maire Régis Labeaume a aussi porté plainte à la police à quelques reprises dans les dernières années.
Des arrestations
Plusieurs Québécois excédés par les mesures sanitaires ont également menacé le premier ministre du Québec. Les autorités surveillent étroitement les réseaux sociaux et les arrestations sont plus nombreuses.
Un accusé, Philippe Charbonneau, s’est fait rabrouer récemment par la juge Louise Provost au palais de justice de Montréal.
«Ses messages étaient dégradants, indéfendables et haineux, et ce, sans oublier les menaces de mort qui peuvent toujours avoir un effet d’enchaînement», a dit la juge Provost.
En novembre dernier, un conspirationniste de Terrebonne a aussi été trouvé coupable d’avoir menacé de mort les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau ainsi que le Dr Horacio Arruda en plein cœur de la pandémie. Patrick Dussault a écopé d’une sentence suspendue au palais de justice de Saint-Jérôme.