Des masques à saveur québécoise
Quatre gardiens du tournoi olympique porteront l’œuvre de la compagnie Sylabrush

Mathieu Boulay
L’artiste Sylvie Marsolais continue de se bâtir une réputation enviable dans le monde du hockey. Lors des Jeux de Pékin, les téléspectateurs pourront voir le fruit de son travail sur les masques de quatre gardiens du tournoi olympique.
C’est elle qui a peint les pièces d’équipement qui seront portées par Kimberly Newell (Chine), Nicole Hensley (États-Unis), Reto Berra (Suisse) et Devon Levi (Canada).

À l’exception de Newell, les trois autres étaient déjà clients de Sylabrush, la compagnie de Marsolais et de son conjoint, Alexandre Mathys. Ce n’est pas la première fois que ses œuvres se retrouvent aux Jeux olympiques.
« Notre première cliente qui a participé aux Jeux a été Charline Labonté, a souligné Marsolais lors d’un entretien téléphonique. Ce sont les meilleurs au monde. C’est intéressant de pouvoir peindre les masques des gardiens des autres pays. Quand c’est le Canada, c’est encore plus spécial. »
Dans les derniers jours, l’équipement de Newell aux couleurs de la Chine a fait un tabac sur les réseaux sociaux. Un gros dragon a été dessiné sur chacune de ses jambières. C’est de toute beauté.
« Kimberly m’a donné carte blanche, a raconté la résidente de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Elle m’a envoyé une photo de ses jambières et les dragons ont été une source d’inspiration pour moi. Elle a aimé l’idée. »

À la dernière minute
En décembre, la LNH a décidé de ne pas envoyer ses joueurs aux Jeux de Pékin. Une décision qui a eu des répercussions sur la production de Sylabrush.
« On ne savait pas combien d’athlètes on aurait, a expliqué Marsolais. Si la LNH avait participé aux JO, on aurait eu besoin de faire les masques d’Andrei Vasilevskiy et de Joonas Korpisalo.
« Nous avons plutôt eu celui de Devon Levi qui s’est ajouté à la dernière minute. Avec les délais très serrés, le travail d’équipe a été la clé pour nous. »

Avec la réglementation du comité international olympique, les athlètes ne pouvaient pas faire des demandes extravagantes.
Si Reto Berra a demandé une plume avec les initiales de plusieurs membres de sa famille, le Québécois Devon Levi a demandé aux deux artistes de s’inspirer de son masque qu’il utilise avec l’Université Northeastern.
La loyauté de Vasilevskiy
La compagnie Sylabrush compte sur plusieurs clients qui évoluent dans la LNH comme Vasilevskyi et Korpisalo. Elle travaille aussi avec les Québécois Zachary Fucale et Samuel Montembeault.

Marsolais et Mathys ont tissé des liens qui dépassent le cadre des affaires avec leurs clients. C’est le cas du gardien du Lightning de Tampa Bay qui a toujours été loyal envers l’entreprise québécoise.
« Andrei nous a apporté une certaine notoriété alors qu’il a remporté deux coupes Stanley, a souligné Marsolais. Il nous a aidés à nous faire connaître. Ça ne nuit pas quand l’un des meilleurs gardiens de la ligue te fait confiance. »
« On est contents de pouvoir travailler avec lui. C’est vraiment une bonne personne. Au fil du temps, on a développé une relation d’amitié avec lui. »