Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Des locataires handicapés risquent de perdre leur logement adapté

Partager

Jasmin Dumas | TVA Nouvelles

2023-03-01T00:09:44Z
Partager

Plusieurs locataires handicapés pourraient se retrouver à la rue, faute de subvention pour payer le loyer de leur logement abordable à Sherbrooke.

En juillet dernier, l’organisme Handi-Capable ouvrait les portes d’Handi-Cité, un projet de logements adaptés pour les personnes handicapées et autonomes à Sherbrooke. Au total, 23 logements ont été mis à la disposition de personnes à mobilités réduites.

Cependant, plusieurs d’entre elles ne sont pas admissibles aux subventions malgré leurs faibles revenus. Certains craignent carrément de se retrouver à la rue sans une intervention du gouvernement.

Sylvain Gosselin habite un des 23 logements d'Handi-Cité. À la suite d’une amputation à la jambe et suivant le conseil de sa travailleuse sociale, il a emménagé en octobre dernier pensant être admissible à une aide financière au logement.

«Les logements ici sont admissibles à des subventions via l’Office municipal d’habitation si notre salaire est inférieur à 25 500 dollars par année. Moi mes revenus annuels sont de 26 388$. Alors puisque je gagne 888$ de trop, je n’ai absolument rien», a-t-il expliqué.

Le 3 1⁄2 qu’il habite lui coute 900$ par mois, ce qui est bien au-dessus de ses moyens. «Je suis en retard dans mes paiements. La direction est compréhensive pour le moment, mais ce ne sera pas sans fin et je comprends, il faut que l’organisme fasse ses frais», a raconté M. Gosselin.

Il n'est pas le seul locataire d’Handi-Cité dans cette situation. 

«Il y en a quelques-uns oui qui ont eu une mauvaise surprise et qui se retrouvent dans une situation précaire, a indiqué le directeur général d’Handi-Capable, Raymond Cyr. 

«On fait tout ce qu’on peut pour les aider, mais on ne peut pas déroger aux règles de la Société québécoise d’habitation (SHQ), c’est elle qui fixe les critères d’admissibilités aux subventions.»

Le locataire et les gestionnaires de l'organisme demandent au gouvernement de revoir les critères d'admissibilité pour recevoir une aide financière au logement. 

«Je trouve que le programme manque de souplesse, a avancé M. Cyr. Si le revenu de la personne dépasse ne serait-ce que d’un dollar le salaire maximum fixé, elle n’a droit à aucune subvention. Pourquoi ne pas y aller avec des échelles, par exemple diminuer les montants plus le revenu augmente?»

Publicité
Publicité