«Des jeunes viennent slammer des vélos»: des bornes BIXI vandalisées


Alice Fournier
Des bornes BIXI sont vandalisées à répétition dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, à Montréal.
«Plusieurs soirs par semaine, des jeunes viennent slammer des vélos [station Fleury/Clark]», dénonce Anick Isabelle, qui est une utilisatrice régulière de 49 ans.
Dans une vidéo qu’elle a transmise à 24 heures, il est possible de voir deux jeunes balancer violemment un vélo électrique pour le libérer de son point d’ancrage.
Elle raconte avoir déjà été intimidée par des jeunes alors qu’elle ne faisait que les regarder.
«Qu'il y ait des passants ou pas, ça ne semble pas les déranger», soupire celle qui a signalé la situation à BIXI.
Des cas similaires
«En deux jours [la semaine dernière], quatre bornes BIXI ont été vandalisées à la station de l'Esplanade/Henri-Bourassa», déplore l’étudiante au Collège Ahuntsic Sofia Hargassner.
Cette utilisatrice régulière des vélos raconte qu’elle a souvent dû changer de station lorsqu’elle rentrait de ses cours, le soir. Entre les bornes vandalisées, celles non fonctionnelles et celles déjà prises par d’autres vélos, il reste souvent peu de place.
«J’ai déjà vu des jeunes vandaliser la station du parc Tolhurst. Des amis aussi en ont été témoins», poursuit la jeune femme de 18 ans.
«Quand j’ai voulu placer mon vélo [à la station Chambord, le 16 septembre dernier], trois bornes étaient brisées», raconte quant à lui l’utilisateur Éric Coutu.
Quelques jours plus tard, les bornes avaient été réparées, mentionne le fonctionnaire de 54 ans.
D’autres témoignages s’accumulent sur Facebook: la station Christophe-Colomb/Émile-Journault aurait aussi été vandalisée, entre autres.
Vandalisme pour vol
Interrogé par 24 heures, BIXI affirme que ses bornes sont vandalisées par des personnes qui souhaitent utiliser des vélos sans payer.
«Selon nos observations, il s'agit souvent de mineurs qui volent des vélos pour leur déplacement quotidien», explique l’organisme.
BIXI refuse de révéler le nombre de stations qui ont été vandalisées en 2025 et en 2024.
Chaque borne vandalisée coûte environ 1000$ à BIXI.
BIXI affirme collaborer avec le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour mettre la main au collet des vandales.
Lorsque les actes sont répétés, «les stations sont sujettes à de potentielles relocalisations», souligne le service de vélos en libre-service.


