Des influenceuses revendent leurs colis reçus, Brendan Mikan se prononce
Rosalie Simard
Sur Marketplace et compagnie, on retrouve des colis de produits de marques revendus alors qu’ils ont été reçus gracieusement.
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Maquillage, soins de la peau, boissons, les influenceurs et influenceuses reçoivent des colis régulièrement à leur porte pour les tester et en parler à leurs nombreux abonnés. Ils reçoivent le tout simplement par leur titre et pour la majorité, n’ont aucune obligation d’en parler s’il n’y a pas de contrat signé avec l’entreprise qui les gâte.
Le coût de ceux-ci varie, mais ce sont tout de même des cadeaux offerts sans engagement particulier, en espérant simplement qu’il y ait des coups de coeur dont les influenceurs ont envie de vanter les bienfaits à leurs diverses communautés.
Il y a toutefois quelques points importants face à la réception de produits reçus, dont celle de ne pas revendre les colis. La plupart des compagnies de relations publiques qui s’occupent de la représentation d’entreprises et donc de l’envoi de colis indiquent explicitement que les produits envoyés ne doivent pas être commercialisés.
Or, quelques influenceurs et influenceuses dérogent à cette règle. On retrouve une multitude d’annonces sur les plateformes comme Marketplace qui sont destinées à vendre des produits reçus gratuitement.
Brendan Mikan a été mis au jus de cette pratique et il s’est prononcé avec l’humour grinçant qu’on lui connaît.
Bubble, La Roche-Posay, Vichy, Caudalie, Bath & Body Work, Yves St-Laurent, les produits vendus sont bel et bien des colis reçus gratuitement par une ou des influenceuses, dont les noms sont cachés.

Pour rendre le tour de passe-passe plus crédible aux yeux des éventuels acheteurs, les revendeurs et revendeuses utiliseraient des formules telles «J’ai reçu ça en cadeau, mais je n’en ai pas besoin», ou encore «Je l’ai en double alors je le vends».
L’influenceur étant habitué à lui-même recevoir des produits, Brendan montre à son tour un formulaire où il est écrit que les produits sont pour usage personnel seulement et non pour la revente ou usage commercial.

Brendan explique avec un ton acerbe qu’à la place de la vente des produits, il existe une multitude d’alternatives. On peut penser à des cadeaux aux proches, des dons à des organismes, des concours pour les abonnés ou simplement dire non aux produits offerts lorsque c’est possible.

Comme certains OBNL n’acceptent pas des produits spécifiques, certaines influenceuses, comme Cynthia Dulude qui reçoit une quantité importante de produits à tester, font des ventes éclair, mais tous les sous vont à des organismes de bienfaisance, ce qui revient à des dons.
Le phénomène de revente sur le web est un fléau qui fait sourciller!