Des infirmières africaines en renfort dans les hôpitaux du Québec

L’opération charme qui vise à recruter des infirmières à l’étranger semble porter fruit. Un an après avoir annoncé son intention de recruter 1000 infirmières pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, Québec accueille progressivement les premiers arrivants. 

C’était une journée d’accueil au cégep de Salaberry-de-Valleyfield, lundi, alors qu’on y accueillait 19 infirmières et infirmiers ainsi que leurs familles africaines. 

Emelda Agbor a choisi de s’établir à Salaberry-de-Valleyfield avec ses cinq enfants âgés de six à 19 ans. Son époux viendra la rejoindre quand elle aura complété des cours d’appoint durant 12 mois au cégep pour ensuite avoir la reconnaissance de sa formation et de son expérience de douze ans par l’ordre des infirmières. Agbor avait hâte de venir s’installer au Québec.

«Le Québec est une province où le aux de criminalité est bas, l’éducation de mes enfants, la vie quotidienne va être belle», dit-elle avec un sourire aux lèvres. 

Le gouvernement du Québec a investi 65 millions de dollars dans cette opération de recrutement qui se poursuivra jusqu’au début de l’an prochain. De plus, chaque infirmière en formation recevra 500$ par semaine et leurs frais de scolarité seront couverts. 

Ceux et celles qui le voudront pourront offrir leurs services comme préposés aux bénéficiaires en attendant d'obtenir le droit de pratiquer comme infirmière.

Une vingtaine d’autres infirmières et infirmiers en provenance de l’Afrique sont attendus à Valleyfield en avril prochain. D’ailleurs, 430 de ces nouveaux arrivants sont déjà en formation. 

«Cette mise à niveau permet entre autres d’avoir des cours de communication» explique Marie Barrette, directrice de la formation continue au Cégep de Valleyfield. «On me donnait l’exemple un moment donné quelqu’un qui disait "j’ai mal au cœur", tu ne lui donnes pas de la nitroglycérine, c’est tout simplement parce qu’il veut vomir.» 

Urbain Bautsi demeure dans les résidences du Collège de Valleyfield en attendant ses 2 jeunes enfants et son épouse. Il devra s'adapter à la culture à de nouvelles façons de faire.

«Nous avons des maladies tropicales en Afrique qu’on ne trouve pas ici au Québec», explique-t-il. 

Le CISSS de la Montérégie-Ouest poursuit d’ailleurs ses démarches avec d'autres programmes afin de recruter davantage d'infirmières dans de nombreux pays, puisque ce sont plus de 600 postes qui sont toujours vacants au CISSS de la Montérégie-Ouest.

-Avec les informations d’Harold Gagné