Gala de boxe GYM: Des Hells se font voir à Trois-Rivières
Plusieurs membres en règle étaient à un gala de boxe


Axel Marchand-Lamothe
Des motards ont décidé de se montrer en public hier soir à l’occasion d’un gala de boxe à Trois-Rivières alors que les Hells Angels font face à la pression policière depuis deux semaines.
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Selon nos informations, au moins cinq membres en règle ont été aperçus au Colisée de Trois-Rivières, où Groupe Yvon Michel (GYM) présentait plusieurs combats.
Certains étaient même installés à une table au parterre avec d’autres individus connus des policiers.
Marc-André Hinse du chapitre de Trois-Rivières, ainsi que Patrick Champoux, considéré comme un « hangaround » par les autorités, ont arboré leurs vestes de cuir aux couleurs des motards. Ils se sont toutefois fait aviser de les couvrir, sous peine d’être expulsés, selon nos informations.
Aussi sur place, mais sans leurs couleurs, les membres en règle René Monfette, Gilles Robidoux et Jean-François Bergeron, du chapitre de Trois-Rivières, ainsi que Christian Ménard, de celui de Sherbrooke.

Deux individus associés au crime organisé du secteur, René Boisvert et Luc Bordeleau, ont aussi été vus par les policiers.
Ces derniers étaient présents sur les lieux pour rafraîchir leurs albums photo. Ils ont aussi observé des membres du Red Power Crew, lié aux Hells.
Démonstration de force
Les motards vont souvent s’afficher en public pour faire une démonstration de force. Il pourrait donc s’agir d’une réplique aux récentes arrestations et perquisitions dont ils ont été la cible.
L’un de leurs membres les plus influents au Québec, Vincent Boulanger, s’est fait passer les menottes à la mi-mars.
Jeudi, c’était au tour de Sylvain Tétreault, du chapitre South, de subir la visite des policiers chez lui à Saint-Hyacinthe. Il n’a pas été arrêté, puisqu’il s’agissait de perquisitions en cours d’enquête.
Ce n’est pas la première fois que des Hells sont à un événement organisé par GYM. L’organisation s’était retrouvée devant la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) parce que des membres avaient été vus assis près de l’arène, dans la rangée juste derrière celle du promoteur Yvon Michel.
GYM avait été blanchi, puisque les billets avaient été vendus en vertu d’un plan de salle approuvé « par erreur » par la RACJ.