Des hausses de tarif aux grandes industries à venir, selon Fitzgibbon

«La tarification va devoir augmenter pour le commercial et l’industriel», a prévenu le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, au lendemain du dépôt du plan d’action d’Hydro-Québec, mais ces hausses ne sont pas pour demain.

«Il y aura forcément une hausse des coûts de service. La Régie de l’énergie a le rôle de prendre ces hausses et de les attribuer aux différents blocs», a expliqué le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), en marge d’une annonce vendredi, à Montréal.

«On a le temps de regarder parce que d’ici 2025, il n’y arrivera rien. Les dépenses en capital encourues le seront entre aujourd’hui et 2035, donc on a le temps de revoir ça», a-t-il poursuivi.

Des hausses de 1% à 2%?

Quelques heures plus tôt, le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, avait évoqué d’éventuelles hausses en entrevue à Paul Arcand, au 98,5.

«Est-ce que c’est 1% ou maximum 2% de plus, peut-être?» s’était-il demandé à voix haute.

Dans son plan d’action 2023, Hydro-Québec ne manque pas de souligner que ses tarifs sont «abordables et concurrentiels» (voir tableau).

Dans le commercial, le Québec a des tarifs trois fois plus bas que Boston, et dans les grandes industries, le Québec est quatre fois moins cher qu’en Allemagne par exemple, selon des données d'Hydro-Québec.

Plus de privé?

Par ailleurs, lorsqu’il a été interrogé vendredi sur le rôle du privé dans la construction de lignes à haute tension, Pierre Fitzgibbon a affirmé que cette décision appartiendrait à la société d’État.

«Peut-être qu’ils n’auront pas le choix, mais clairement le cadre doit être défini par Hydro-Québec. Ce sont eux qui seront les maîtres d’œuvre. Les gens ne viendront pas ici faire n'importe quoi», a-t-il conclu.