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Affaires

Des syndiqués trouvent une façon originale de renflouer les coffres

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Catherine Boucher | TVA Nouvelles

2023-08-07T21:34:17Z
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Les syndiqués de l'usine Produits forestiers Résolu (PFR) d'Alma ont trouvé une façon plutôt originale de renflouer leurs coffres en cette période difficile puisqu’ils ont lancé lundi matin un lave-auto, un mois après le début du conflit de travail qui les oppose à leur employeur.

• À lire aussi: Des lock-outés d'Alma en renfort à Rivière-Éternité

André Tremblay n'avait pas prévu laver des voitures pour boucler ses fins de mois lorsqu'il a débuté sa carrière d'opérateur à l'usine de pâtes et papier d'Alma.

«C'est sûr que c'est difficile, on est habitués d'avoir notre salaire toutes les semaines. Ça fait un mois que je n'ai pas eu de paie. J'ai décidé de revenir faire du piquetage pour au moins avoir une petite somme que le syndicat nous remet», a-t-il expliqué.

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Mais ce montant de seulement 315 $ par semaine n’est pas suffisant pour payer les factures. 

C’est pourquoi le syndicat a décidé d’emprunter un montant supplémentaire pour bonifier la somme octroyée aux travailleurs le temps du conflit. 

L’emprunt devra toutefois être remboursé par les syndiqués à la fin du conflit qui dure depuis maintenant un mois. 

Pour renflouer les coffres, les syndiqués opèrent un lave-auto dans le stationnement de l'usine.

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«On se cherche des activités de financement. C'est des dons sur une base volontaire. Les dons de la population, des autres compagnies, ça va s'ajouter et aider à diminuer la dette finale», a mentionné Daniel Bilodeau, vice-président pour le syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers d’Alma (CSN).

Avec l’inflation et la rentrée scolaire qui approche, l’étau se resserre de plus en plus sur le portefeuille des travailleurs. 

Certains ont même dû se trouver un deuxième emploi pour boucler les fins de mois.

«On y pense toutes, on regarde, mais ce n'est pas évident de trouver quelqu'un qui veut nous engager pour dépanner en attendant, même si on sait qu'il y a des besoins de main-d'ouvre partout», a admis M. Tremblay.

«Il y a beaucoup de travailleurs ici qui ont des conjoints/conjointes qui sont impactés par ce conflit-là. La compagnie veut étirer ça au maximum. La deuxième journée du “lock-out”, ils nous ont quand même dit qu'ils voulaient nous appauvrir assez pour qu'on entre à leurs conditions. Est-ce l'une des raisons pourquoi ils étirent autant le conflit ? Poser la question, c'est y répondre» a soulevé M. Bilodeau.

Le lave-auto se poursuit jusqu'à vendredi pour soutenir les 240 lockoutés de PFR qui espère que le conflit se règle rapidement.

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