Des foyers de groupes de DPJ pour les 0-3 ans en Mauricie?

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) envisage de mettre en place des foyers de groupes pour les enfants de 0 à 3 ans en Mauricie en raison du manque de familles d’accueil. 

• À lire aussi: Une amende de 108$ pour avoir laissé son bébé seul dans une voiture

• À lire aussi: DPJ: vers les foyers de groupe pour les tout-petits

L’idée fait bondir la journaliste et autrice Nancy Audet, elle-même une enfant de la DPJ.

«Je suis choquée, je suis troublée, je suis triste qu’on soit rendu là, ouvrir des foyers de groupes pour bébés. Pouvez-vous imaginer les conséquences pour ces petits enfants-là de ne pas avoir de famille, de ne pas pouvoir créer de lien d’attachement avec un être humain? C’est fondamental pour un petit bébé», a-t-elle déploré au micro de Geneviève Pettersen sur QUB Radio.

«On a déjà un nombre dramatiquement élevé d’enfant au Québec qui ont un trouble de l’attachement», a-t-elle ajouté.

La situation est critique pour la DPJ en Mauricie : l’organisme a dû envoyer des jeunes dans une base de plein-air depuis 9 mois en raison du manque de places. Mais les besoins sont criants à la grandeur du Québec.

«À Montréal, aujourd’hui, il y a 540 enfants qui sont en attente d’une évaluation. On n’est même pas capable d’aller les évaluer. Il y en a 4000 à la grandeur du Québec. C’est du jamais vu», a précisé l’autrice du livre «Plus jamais la honte : le parcours improbable d’une petite poquée».

Nancy Audet souhaite également que les perceptions face aux enfants de la DPJ changent et qu’on les traite avec plus de compassion.

«C’est une responsabilité collective. Ce n’est pas que la responsabilité de l’État. L’État est débordé», juge-t-elle.