Des familles en profiteront, d’autres se disent oubliées
Nora T. Lamontagne et Antoine Lacroix | Journal de Montréal
Plusieurs familles profiteront du léger assouplissement des mesures annoncées pour la semaine de relâche, mais d’autres se retrouveront devant un casse-tête ou ne verront pas de différence.
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«[À Montréal], les listes d'attentes pour des activités comme le Biodôme ou la piscine sont déjà pleines. Il y aura beaucoup d'appelés, mais peu d'élus parce que les capacités d'accueil sont au minimum», prévient Geneviève Bouchard, directrice de l’organisme communautaire l’Oasis des enfants de Rosemont, à Montréal.
Souhaitant faciliter la vie des parents à l’approche de la relâche scolaire, François Legault a annoncé mardi la reprise de certaines activités, même en zone rouge.
Petits et grands pourront aller au cinéma, à la piscine publique ou à la patinoire intérieure à compter du 26 février.
Il sera également possible de se rassembler jusqu’à huit personnes à l’extérieur, en plus de fréquenter les bibliothèques et musées, déjà ouverts.«Pour nous, ça ne va pas changer grand-chose», estime Stéphanie Guenette, mère d’une fillette de 6 ans qui habite Montréal.
Employée d’une clinique de vaccination contre la COVID-19, elle a plutôt l’intention d’aller jouer dehors en famille, considérant ces assouplissements prématurés.
Un petit répit
D’autres en profiteront pour aller au chalet en respectant leur bulle familiale, ce qui n’est « pas idéal, mais pas interdit », selon le premier ministre.
La famille nombreuse de Kim Déragon a décidé de passer la relâche dans un chalet de Baie-Saint-Paul.
«On va acheter tout le rayon des produits congelés, parce que j’ai quatre enfants et qu’on ne veut pas aller à l’épicerie», rigole la Montréalaise.
Mais pour certains, l’idée même de prendre des vacances en région ou dans le Sud est impensable.
«Même sans pandémie, je n’aurais pas pu louer un chalet ou aller faire du ski alpin», illustre Sophie Royer, mère monoparentale de deux garçons de 13 et 15 ans qui vit à Saint-Jean-Port-Joli, dans Chaudière-Appalaches.
«On a oublié les familles les plus vulnérables. [...] Plusieurs sont à bout de souffle et voient le train passer sans pouvoir embarquer», déplore Geneviève Bouchard.
À noter que les grands-parents n’ont toujours pas le droit de donner un coup de main avec le gardiennage de leurs petits-enfants.