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L'article provient de TVA Nouvelles

Des familles de plus en plus nombreuses en Mauricie et dans le Centre-du-Québec

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Amélie Simard-Blouin | TVA Nouvelles

2022-06-16T01:04:29Z
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Les ménages de la Mauricie et du Centre-du-Québec comptent plus d'enfants en moyenne qu'ailleurs dans la province, selon un récent rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Selon l’organisme, le nombre moyen d’enfants par femme au Québec s’établit à 1,58. Or, le Centre-du-Québec se positionne juste après le Nord-du-Québec et l’Abitibi-Témiscamingue dans le palmarès, avec une moyenne de 1,94. Quant à elle, la Mauricie compte 1,70 enfant par femme.

«Les grandes villes ont tendance à avoir une fécondité plus faible, notamment en raison du fait que les femmes vont être aux études plus longtemps», a expliqué Anne Binette-Charbonneau, démographe à l’ISQ. Elle prend l’exemple de Montréal et Laval, qui se situent en dessous de la moyenne, où les femmes s’investissent régulièrement dans leur travail plus tard qu’en régions.

Aussi, contrairement à la majorité des autres régions, la Mauricie n’a pas connu de baisse de fécondité en 2020, en plus de voir cet indice augmenter en 2021.

Pression sur les garderies

Les effets se font déjà sentir. Au Centre Ressources Naissance, à Trois-Rivières, le service d’accompagnement à la maison connaît un grand succès. Il a été développé durant la pandémie, pour offrir un répit aux parents qui en ont besoin.

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Yanick Lefebvre est un des parents qui a demandé de l’aide. Il est un père monoparental, avec des limitations physiques. En attendant que sa fille d’un an et demi ait une place dans une garderie, il a été jumelé avec une accompagnatrice qui lui offre une multitude de services.

«C’est autant s’occuper du bébé, faire des tâches dans la maison qu’ils n’ont pas trop le temps de faire à cause du bébé», a décrit l’accompagnatrice du Centre Ressources Naissance, Luce Desrochers. Déjà, elle a été jumelée avec une nouvelle famille qui vient d’avoir des jumelles.

La directrice générale de l’organisme à but non lucratif, Louise Laporte, témoigne des besoins grandissants. «On a eu 82 familles qui ont reçu les relevailles [dans la première année du service], a rapporté Mme Laporte. On a toujours de plus en plus de demandes. Juste cette semaine, j’en ai eu cinq.»

Les listes d’attente pour avoir une place en CPE s’allongent. Certains points de services comptent plus de 1500 noms présentement, pour Trois-Rivières seulement.

«Je pense que là, on atteint un pic jamais vu. On s’est dit "il faut absolument aller de l’avant avec l’ouverture de projets ciblés du ministère de la Famille", et donc de proposer un développement de 81 places au Parc Pie-XII», a raconté la directrice générale du CPE L’Univers de Mamuse et Méduque à Trois-Rivières.

Mme Trudel a bon espoir qu’avec les nouvelles places qui seront créées, la situation va se résorber au fil du temps.

Du renfort est en chemin, mais pas pour tout de suite. C’est que le nombre d’inscriptions a plus que doublé pour le diplôme d’études collégiales (DEC) en éducation à l’enfance au Collège Laflèche pour l’automne prochain.

«Quand on veut créer des places, ça prend des gens pour travailler. C’est une durée de trois ans, par contre, faut comprendre qu’il y a aussi des étudiants qui terminent à chaque année qui viennent un peu pondérer ce manque de main-d’œuvre là», a fait valoir la coordonnatrice des stages et enseignante au Collège Laflèche, Annik Côté Drew. L’établissement compte aussi un DEC plus intensif, pour lequel la formation est donnée en deux ans au lieu de trois. De plus, une attestation d’études collégiales (AEC) est maintenant disponible pour ceux qui voudraient se diriger vers une formation plus rapide.

Les centres de services scolaires ne sont pas inquiets. À l’Énergie, selon les prévisions du ministère de l’Éducation, la plus grande arrivée d’élèves, tous niveaux confondus, se fera à l’année 2029-2030, au nombre de 521 jeunes répartis dans une trentaine d’établissements. À Chemin-du-Roy, les prévisions n’indiquent pas une augmentation d’élèves au cours des prochaines années au préscolaire et au primaire. Tout de même, la direction est prête à toute éventualité.

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