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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Des étudiants manifestent à Chicoutimi pour réclamer la rémunération des stages

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Alex Martin

2025-05-12T20:07:24Z
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Des représentants d’associations étudiantes de partout au Saguenay–Lac-Saint-Jean ont manifesté lundi matin devant le bureau de la ministre Andrée Laforest, à Chicoutimi, pour réclamer que le gouvernement Legault respecte ses engagements en matière de rémunération des stages.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l’Union étudiante du Québec et plusieurs associations régionales dénoncent le recul du gouvernement, alors que les coûts liés aux études continuent de grimper.

«Les étudiants méritent d’être rémunérés lorsqu’ils font des stages», a lancé Jacob Parisée, vice-président de la FECQ, en ouverture de la manifestation.

Capture/TVA Nouvelles
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Selon lui, le gouvernement a promis des avancées concrètes en matière de soutien financier aux stagiaires et s’est engagé à maintenir le programme de bourses Perspective Québec.

«Il y a un an et demi, on nous avait promis des avancées. Aujourd’hui, plus de bourses, pas de rémunération, et la précarité ne fait qu’augmenter», a-t-il ajouté.

Plus de 80% des stages en milieu public ne sont pas rémunérés au Québec, selon les données avancées par les associations. Dans certains cas, les étudiants doivent effectuer entre 30 et 40 heures de stage par semaine, sans salaire, tout en jonglant avec des responsabilités familiales ou un emploi secondaire.

Photo TVA NOUVELLES
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«Un étudiant sur trois fréquente les banques alimentaires. Je connais une mère monoparentale qui ne pourra ni travailler ni recevoir d’aide pour son stage l’an prochain», a illustré Gabrielle Ouellette, coordonnatrice aux affaires pédagogiques de l’Association étudiante du Collège d’Alma.

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Les secteurs visés par ces stages sont principalement ceux de la santé, de l’éducation et des services sociaux, qui font pourtant face à des pénuries de personnel à travers la province.

Une pétition signée par plus de 1300 personnes a été remise au bureau de la ministre Laforest. Les étudiants demandent aux quatre députés de la région de se positionner publiquement sur l’enjeu.

Photo TVA NOUVELLES
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La ministre Déry défend sa décision

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, justifie son choix en invoquant le contexte budgétaire actuel. Dans une déclaration transmise à TVA Nouvelles, elle explique que le gouvernement a priorisé d’autres investissements.

«Rémunérer les stages dans le secteur public est une mesure coûteuse et le contexte budgétaire actuel ne s’y prête pas. Nous avons fait le choix d’investir considérablement dans les nouvelles conventions collectives, qui comprennent des hausses salariales historiques au personnel des réseaux publics pour rendre les professions beaucoup plus attrayantes», a mentionné la ministre.

Photo STEVENS LEBLANC
Photo STEVENS LEBLANC

Une position qui ne satisfait pas les associations étudiantes, qui affirment que le gouvernement met la pression financière sur les épaules des futurs travailleurs.

«Ça ne fait aucun sens», a résumé Jacob Parisée.

Selon les estimations évoquées par la ministre, la rémunération des stages représenterait un coût de plusieurs centaines de millions de dollars par année.

Malgré tout, les représentants étudiants affirment qu’ils poursuivront leur mobilisation dans les mois à venir.

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