Des étudiants de McGill en fin d’année scolaire laissent (encore) une tonne de déchets dans les rues

Marianne Langlois
Matelas, commodes, chaises, frigos: des étudiants de l’Université McGill pressés de partir pour l’été ont encore une fois laissé une tonne de déchets derrière eux.
«C’est vraiment surprenant! Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi intense. On m’avait dit que les gens abandonnaient leurs meubles après leur session, mais pas à ce point», a commenté une nouvelle étudiante de l’Université McGill qui préférait demeurer anonyme.

Après leur session d’hiver, les universitaires de McGill qui vivent dans Milton-Parc au centre-ville quittent massivement leur logement pour les vacances estivales. Résultat: des objets du quotidien comme des chaises, des vêtements, des matelas et même des produits hygiéniques se retrouvent à la rue.
Le Journal s’est promené dans le quartier au lendemain du départ de ces jeunes et a constaté que plusieurs rues avaient mauvaise mine, malgré une collecte des ordures effectuée la veille.

«Hier, c’était encore pire! Il y avait des divans et beaucoup de poubelles dans la rue», a laissé tomber un employé chargé du nettoyage des rues qui a préféré taire son nom.

Récupération
Plusieurs personnes rencontrées sur place disaient plutôt profiter de cette occasion pour fouiller dans les ordures. Une femme s’empressait de récupérer des vêtements pour les remettre à un organisme de bienfaisance, vendredi matin.

«Je prends tout ce que je peux, ce sont des vêtements qui iraient aux poubelles, alors si ça peut en aider quelques-uns, c’est une bonne chose», a mentionné la bonne samaritaine, qui ne souhaitait pas être identifiée.
Même constat pour une autre étudiante rencontrée sur la rue Milton, selon elle, c’est «un mal nécessaire».

«Un déménagement, c’est souvent bordélique. Donc, quand plusieurs étudiants quittent au même moment, c’est normal que des déchets se retrouvent sur le bord du chemin», a commenté la première étudiante, qui n’a pas souhaité s’identifier.
De son côté, la ville de Montréal dit mettre plusieurs initiatives en place afin de limiter et d’éliminer ce problème récurrent.
«On a des équipes qui vont sur place deux fois par jour pendant cette période de l’année et il y a un dépôt où les étudiants peuvent déposer leurs meubles toujours en état avec le programme RebutRécup», a mentionné Philippe Sabourin, porte-parole de la Ville de Montréal.
Contactée à ce sujet, l’administration de l’Université McGill n’a pas été en mesure de donner suite à notre demande d’entrevue dans les délais établis.
À noter que toute personne responsable du dépot sauvage de déchets à Montréal s’expose à une amende allant de 200$ à 2000$.
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