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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Des étés passés en maillot de bain et un camp de vacances familial sur une île du fleuve Saint-Laurent

Quatre familles se côtoient depuis trois générations sur une petite île achetée juste avant l’Expo 67

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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-08-01T23:00:00Z
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Plusieurs Québécois ont réalisé leur rêve d’habiter sur une île isolée du fleuve Saint-Laurent. Le Journal vous présente quelques-unes de ces histoires incroyables, mais aussi les défis que représentent ces lieux uniques.


Depuis trois générations, les proches de Sylvie Desrosiers passent leur été en maillot de bain sur une petite île du Saint-Laurent qui se transforme en un camp de vacances familial.

Depuis sa tendre enfance, la mère de famille accumule les souvenirs sur l’île Cuisy, située près de la berge, à Saint-Anicet. Elle s’applique aujourd’hui à faire vivre le même bonheur à tous ceux qui ont le privilège de débarquer sur «son» île.

Photo fournie par Sylvie Desrosiers
Photo fournie par Sylvie Desrosiers

«En arrivant ici, on ressent un sentiment de bien-être immédiat. Le vent, la lumière, l’eau et ses odeurs, on obtient un décrochage complet de la vie quotidienne», raconte la native de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, et qui demeure aujourd’hui en Outaouais.

Elle fait partie de la troisième génération de quatre familles qui partagent la même île du Saint-Laurent, en Montérégie.

Courtoisie, fournie par Sylvie Desrosiers
Courtoisie, fournie par Sylvie Desrosiers

Chacun y occupe sa propre maison. Mais le terrain, le quai et surtout l’eau qui l’entoure appartiennent à tout le monde.

Tout est parti de l’idée un peu folle de deux beaux-frères, Guy et Pierre Poliquin, chacun marié à une des sœurs (Jacqueline et Claire) de la famille Martin. Ensemble, ils l’ont achetée pour 35 000$. C’était en 1966, tout juste avant que Montréal accueille l’Exposition universelle de 1967. Rapidement ensuite, deux familles d’amis (les Lamontagne et Jarry) se sont jointes à l’aventure.

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Photo fournie par Sylvie Desrosiers
Photo fournie par Sylvie Desrosiers

Photo fournie par Sylvie Desrosiers
Photo fournie par Sylvie Desrosiers

«Cela faisait qu’on n’était jamais vraiment seuls. Il y avait toujours du monde. La vie se passait dehors. En plus de la fratrie, des enfants de tout le voisinage venaient nous rejoindre, ce qui faisait bien notre affaire.»

Tellement que, pendant des années jusqu’à récemment, Sylvie Desrosiers et son père organisaient pour le plaisir un camp d’été communautaire auquel tous les enfants du coin pouvaient prendre part. Baignade, pêche à la perchaude, plongée sous-marine, planche à pagaie, voile... Tout était pensé pour donner le goût de l’eau à ses participants.

Photo fournie par Sylvie Desrosiers
Photo fournie par Sylvie Desrosiers

La formule a semblé fonctionner. Au point où l’une de ses filles, prénommée Alizée, du nom d’un vent bien connu des navigateurs, a choisi d’en faire une carrière. Depuis quelques années, elle est partie étudier à Sydney, en Nouvelle Écosse, afin de faire carrière dans la Garde côtière canadienne.

La mère en est bien fière, même si elle n’en est qu’à moitié surprise: «Dans la famille, on retrouve deux types de personne, lance-t-elle. Il y a ceux qui aiment et ceux qui aiment beaucoup la voile!»

Photo fournie par Sylvie Desrosiers
Photo fournie par Sylvie Desrosiers

Mais il y a plus. En plus de l’amour de l’eau, l’île aura aussi permit de cultiver les liens familiaux. «Ça a été en quelque sorte notre ancrage familial, le filet qui a permis de reserrer nos liens. Sans cette île et l’atmosphère de vacances qu’on a su y créer, je ne pense pas qu’on aurait eu la chance d’aussi bien connaître, par exemple, mes cousines de l’Alberta. On l'oublie parfois, mais tout ça est précieux.»

Île Cuisy

  • Saint-Anicet, Montérégie
  • Propriété du Club de l’île Cuisy
  • Acquise en 1966
  • 6879,7 m2

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