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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Des épisodes qu’on ne devrait pas vivre» – Mario Cecchini, commissaire de la LHJMQ, sur la bagarre qui a envoyé un de ses joueurs à l’hôpital

L'attaquant des Islanders de Charlottetown Ross Campbell a quitté la rencontre de lundi sur une civière après que sa tête eut heurté la glace durant une bagarre.
L'attaquant des Islanders de Charlottetown Ross Campbell a quitté la rencontre de lundi sur une civière après que sa tête eut heurté la glace durant une bagarre. Capture d'écran tirée de la webdiffusion de la LHJMQ
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-02-18T21:36:17Z
2025-02-19T01:18:07Z
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Commissaire d’un circuit qui a banni les bagarres et grand pourfendeur des combats, Mario Cecchini n’a pas très bien vécu les événements de lundi. Pour la deuxième fois, cette saison, dans la LHJMQ, un joueur a dû être conduit à l’hôpital après que sa tête eut heurté la glace durant une bataille.

• À lire aussi: Un joueur de la LHJMQ transporté à l’hôpital après une bagarre

La première pensée de M. Cecchini est allée à Ross Campbell, l’attaquant des Islanders de Charlottetown qui a été pris de convulsions sur la patinoire à Charlottetown. Puis à ses coéquipiers, à ses parents et à l’autre joueur – Blake Pilgrim-Edwards, du Titan d’Acadie-Bathurst –, qui lui est d’ailleurs tout de suite venu en aide, l’a louangé le commissaire.

«Mais ce sont des épisodes qu’on ne devrait pas vivre», a regretté Mario Cecchini, mardi, en entrevue au Journal.

Capture d'écran tirée du site de la LHJMQ
Capture d'écran tirée du site de la LHJMQ

La veille, dans une fin de match tendue, avec environ six minutes à jouer, Campbell et Pilgrim-Edwards ont jeté les gants. Un geste prohibé dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec depuis la dernière saison, qui vaut à chaque belligérant d’être, au minimum, expulsé de la rencontre.

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L’instigateur se voit ensuite décerner un match de suspension, voire plus s’il est un récidiviste.

Campbell va bien, a souligné M. Cecchini. L’attaquant de 18 ans, qui avait été nommé la première étoile de la dernière semaine, le jour même, est maintenant sorti de l’hôpital de Charlottetown, où il est allé subir une batterie de tests, après avoir été sorti de la patinoire sur une civière.

S’il reconnaît que les émotions qui mènent aux bagarres font toujours partie du hockey, Mario Cecchini se rassure en disant que la ligue a fait tout «pour que ce genre de situation se produise le moins possible».

Photo Stevens Leblanc
Photo Stevens Leblanc
L’objectif zéro, pas dans l’immédiat

Le commissaire se réjouit que le nombre de bagarres dans son circuit ait chuté radicalement depuis l’instauration du nouveau règlement, avant la saison 2023-2024. De 106 la saison qui précédait son implantation, elles sont passées à 31 l’an dernier.

«On se doutait qu’on n’arriverait pas à zéro rapidement, a ajouté M. Cecchini. C’est un gros changement de culture. On est à peu près là où on le voulait.»

«Mais chaque jour, on réfléchit à en faire plus, a-t-il ajouté. On prendrait le même genre de décision pour d’autres situations, comme si, par exemple, dans un week-end, on avait plusieurs blessures pour des coups à la tête.»

«Quand on a instauré ce règlement, on a visé [comme sanction] ce qui faisait le plus mal au joueur: le priver de son temps de glace, de l’occasion d’être vu», a-t-il poursuivi.

Un seul combat suffit

En novembre dernier, le défenseur Justin Blais, des Olympiques de Gatineau, a été lui aussi pris de convulsions après s’être cogné la tête sur la glace durant un combat. Il avait aussi été amené à l’hôpital afin de subir des tests.

Mario Cecchini mentionne qu’il ne faut qu’un seul combat pour que ce type d’accident survienne. Le genre d’accident qui «ramène la ligue à ce pour quoi elle a instauré ce genre de règlement».

«Dans un cas comme celui de lundi, c’est malheureux. Son casque tombe, il se cogne la tête. Mais je crois que les jeunes nous amènent à la bonne place [en se battant moins]. Même dans la LNH, il y a de moins en moins de bagarres.»

La différence avec la LNH

Oui, il y a de moins en moins de bagarres dans la LNH aussi, mais le week-end dernier – et les trois combats en neuf secondes entre le Canada et les États-Unis à la Confrontation des 4 nations – nous a rappelé qu’elles faisaient toujours partie de la culture du hockey.

«La différence, a émis le commissaire, c’est que c’est rendu des hommes et que c’est leur job de faire ça. Mais nous, ce n’est pas leur job. Ce sont des athlètes étudiants.»

«Dans ma ligue, j’ai environ 370 jeunes qui vont être comptables, journalistes ou entraîneurs. Moi, c’est ma job de les protéger.»

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