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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Des épiceries SOS inflation au Québec

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Julien McEvoy | Journal de Montréal

2022-03-19T12:16:26Z
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L’inflation alimentaire pousse de plus en plus de Québécois de tous les horizons à fréquenter les magasins à rabais.

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« On a une augmentation d’au moins 25 % de nos clients depuis quatre mois », lance Véronique Racine, copropriétaire de Liquipicerie, à Cowansville, en Estrie. 

Intervenante en santé mentale, la femme de 47 ans a découvert les magasins à rabais quand elle a dû s’occuper des achats d’aliments pour le centre où elle travaille. 

Véronique Racine est copropriétaire de Liquipecerie depuis bientôt trois ans.
Véronique Racine est copropriétaire de Liquipecerie depuis bientôt trois ans. Photo courtoisie

Peu connu du grand public, ce type de commerce achète des produits en liquidation – souvent près de la date de péremption – pour les revendre à petits prix. 

Mme Racine a décidé d’en ouvrir un avec son conjoint de l’époque, Alexandre Waltz, il y a un peu moins de trois ans. Elle travaille toujours en santé mentale à temps partiel, en plus de gérer le magasin avec son ex. 

« On fait ça pour aider le monde et leur permettre d’économiser, pas mal plus que pour faire de l’argent », dit-elle. 

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Elle vend entre autres des saucisses de l’entreprise Canards du Lac Brome à des prix offerts nulle part ailleurs. Le poisson et les fruits de mer sont ses autres spécialités, en raison d’une bonne relation avec un important fournisseur.  

Chez Liquidation Marie, en Montérégie, ce sont les fromages qui étaient à l’honneur cette semaine.

Marie-Ève Breton a fondé Liquidation Marie il y a huit ans.
Marie-Ève Breton a fondé Liquidation Marie il y a huit ans. Photo courtoisie

« Je réponds à vos questions entre deux commandes de fromages », rigole la propriétaire, Marie-Ève Breton. 

Les affaires vont bien, comme le démontre l’ouverture récente, en pleine pandémie, d’une deuxième succursale à Salaberry-De-Valleyfield, après celle de Saint-Zotique. 

Un peu d’efforts 

Mais comment fait-elle pour vendre les fromages Saint-Morgon, Port Salut et Rouy à 1 $ alors qu’ils coûtent en moyenne 7 $ dans les grandes chaînes ? 

« J’achète ce que les IGA, Provigo et Metro de ce monde ne peuvent pas prendre », dit-elle simplement. 

Oui, le client doit parfois travailler un peu plus, « mais ça vaut toujours la peine ». Elle donne l’exemple d’une longe de filet mignon vendu 25 $ au lieu de 100 $ que le client réemballe et congèle une fois à la maison. 

« Quand les cabanes à sucre ont fermé, en 2020, j’ai mis la main sur des caisses de bacon que je vendais 25 $ pour 11 livres. Le monde se battait presque pour les acheter », se souvient l’entrepreneure.

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Les surplus de distributeurs et des transformateurs comme Olymel constituent aussi le pain et le beurre d’Escomptes Fortin, à Québec. 

« J’ai aussi quelques gros vendeurs comme le gruau Quacker à trois boîtes pour 5 $ ou le jus Tropicana de 1,54 L à 2 $ », explique le propriétaire, Sylvain Fortin.

Comme Liquipicerie ou Liquidation Marie, il vend le pain tranché 2 $, ou trois pour 5 $. 

Mais, surtout, il sait rarement de quels aliments demain sera fait.

« Ça change chaque semaine et chaque jour est une surprise », lance l’entrepreneur, qui est dans le milieu depuis 20 ans. 

L’important, c’est de garder le prix bas et de faire économiser le client.

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