Des entreprises et des travailleurs d’ici écopent déjà de la guerre économique déclarée par Trump

Des mises à pied préventives et des arrêts de production assomment déjà des travailleurs québécois, alors des entreprises installées ici écopent de la guerre des tarifs déclarée par Donald Trump.

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«Les clients annulent des commandes une après l’autre», assure le directeur québécois du syndicat Unifor, Daniel Cloutier, qui représente 20 entreprises du secteur industriel. Il cite une compagnie de transformation de bois qui aurait ainsi ordonné «l’arrêt des opérations immédiat» d’une ligne de production en raison de la guerre des tarifs amorcée cette fin de semaine.

Son de cloche similaire du côté d’une usine fabriquant des pièces d’aluminium qui aurait ordonné un arrêt de travail.

«Ça devait repartir, mais de ce qu’on comprend, ça ne repartira pas», alarme M. Cloutier.

Une entreprise d’imprimerie dont les clients sont principalement américains se trouverait actuellement dans une situation similaire et envisagerait de se relocaliser aux États-Unis.

«Par rapport aux annonces de Trump, les plus touchés sont les travailleurs de la foresterie, de l’aluminium et plusieurs travailleurs de compagnies qui fabriquent des pièces automobiles ainsi que des imprimeries», explique-t-il.

La mine Niobec, au Saguenay, avait effectué des mises à pied préventives avant même l’entrée en vigueur officielle des tarifs douaniers de Trump, rapportait Le Journal la semaine dernière. Une quinzaine d’emplois ont été supprimés, rapportait alors M. Cloutier, qui craint que d’autres travailleurs paient le prix de la guerre économique déclarée par le président américain en fin de semaine.