Évacuation de Chapais: des dizaines de campeurs débarqués en pleine nuit

Chapais – Un camping situé à quelques kilomètres de Chapais ne dérougit pas depuis le début des évacuations. Bon nombre de résidents de la municipalité y ont trouvé refuge tard dans la nuit. 

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«Ç’a commencé vers 20h30 et je suis restée debout jusqu’à 2h du matin pour accueillir des gens à la barrière, raconte la présidente du Camping Opémiska, Christine Beaupré. C’était complètement fou, on ne s’attendait absolument pas à ça!»

La dame qui administre l’endroit dit avoir vu passer «pas loin d’une centaine» de véhicules récréatifs et de campeurs saisonniers en l’espace de quelques heures. Des files de véhicules se sont créées par moments sur le chemin d’accès.

Rempli au bouchon

Le Camping Opémiska compte 84 propriétaires de véhicules récréatifs qui passent l’été complet sur l’un des emplacements depuis des années. Selon M^me Beaupré, tous ceux qui ont été évacués de leur domicile à Chapais se sont rués vers leur roulotte. Les emplacements dit «touristiques» ont également presque tous trouvé preneur.

«Ça arrivait en groupe, des fois de 10 à 12. Les gens rentraient en disant “je m’en vais rejoindre de la famille ou des amis à tel terrain”. Normalement, on charge un supplément quand les saisonniers ont beaucoup d’invités, mais là c’est une situation exceptionnelle, on laissait passer tout le monde gratuitement.»

Alors que les locaux se sont réfugiés dans leur résidence sur roues, d’autres fidèles permanents du Camping Opémiska ont fait leur part en mettant gratuitement leur véhicule à disposition des évacués de Chapais.

• Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Josée Poitras, agente à la prévention et aux communications à la SOPFEU via QUB radio :  

Inquiétude grandissante

Même si les autorités lui ont assuré que son camping est un endroit sécuritaire où se réfugier, la présidente ne peut s’empêcher de penser qu’une seule étincelle pourrait tout changer.

«On surveille étroitement ce que les campeurs font et s’ils sont prudents. Nous demandons leur collaboration pour éviter de créer un autre incendie. Jusqu’à maintenant, ils font tous preuve de gros bon sens.»

M^me Beaupré affirme que «les conséquences seraient catastrophiques» si un nouveau feu devait se déclarer à proximité du centre de villégiature, qui fête son 55^e anniversaire. L’évacuation d’un endroit comme celui-ci, ceinturé par la végétation à plus d’un kilomètre de la route 113, pourrait être compliquée.