Des contre-tarifs retirés dès lundi: un soupir de soulagement pour plusieurs entreprises

Le retrait des contre-tarifs canadiens sur les produits américains dès lundi est bien accueilli par de nombreuses entreprises, qui espèrent toujours davantage de prévisibilité pour les prochains mois.

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Le premier ministre Mark Carney a annoncé il y a deux semaines qu’à compter du 1^er septembre, les contre-tarifs sur les produits compris dans l’Accord de libre-échange Canada–États-Unis–Mexique seront retirés.

Ceux qui concernent les secteurs comme l’acier et l’aluminium demeureront toutefois en vigueur.

En entrevue à LCN, la directrice des affaires nationales de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), Christina Santini, a salué cette décision, car les surtaxes pesaient lourd sur certaines compagnies.

«Pour ceux qui ont été touchés par les contre-mesures, c’est un soupir de soulagement, mentionne-t-elle. C’était des coûts que beaucoup d’entre eux absorbaient, qui ne passaient pas à leurs clients, et donc ça fragilisait leurs états financiers.»

«Donc le fait que le gouvernement va arrêter d’appliquer cette charge sur les entreprises canadiennes, et donc sur les Canadiens, vraiment, c’est un soupir, ça va réduire leurs coûts d’opération», ajoute-t-elle.

Cependant, étant donné que Donald Trump continue de menacer de nouveaux droits de douane, la prévisibilité demeure difficile.

Plusieurs de ses tarifs douaniers font d’ailleurs face à des contestations judiciaires.

Une cour d’appel fédérale a d’ailleurs statué qu’une grande partie de ces derniers étaient illégaux.

Pendant ce temps, il est difficile pour les entreprises de prendre des décisions sur le moyen terme et le long terme.

«Clairement, il faut faire quelque chose pour aider les entreprises, qui continuent à faire face à un à un contexte très instable vis-à-vis des tarifs et des coûts d’opération, avance M^me Stantini. Ça a été tout un début de décennie, on peut dire.»

«Donc on aimerait que le gouvernement mette en place des politiques fiscales compétitives et qu’il réduise le fardeau réglementaire, continue-t-elle. Aussi, ils ont amassé pendant les derniers mois au-dessus d’un demi-milliard au moins de revenus additionnels des tarifs.»

La FCEI plaide pour que ce ne soit pas uniquement les secteurs pour lesquels les contre-tarifs demeurent en place qui puissent bénéficier d’une aide financière d’Ottawa.

«Ce serait peut-être une bonne idée qu’ils renvoient cet argent-là aux PME [...] parce qu’il y avait aussi des secteurs alimentaires et des secteurs hospitaliers qui ont été fortement affectés par ces contre-tarifs», explique la directrice des affaires nationales de la FCEI.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.