«Des conséquences sur les vies humaines» à prévoir si RFK fils occupe un poste en santé publique, estime un neurologue

L’arrivée potentielle de Robert F. Kennedy fils, un individu anti-vaccin et conspirationniste, à la tête de la santé publique aux États-Unis pourrait avoir son lot de répercussions sur la santé des Américains, selon un neurologue.

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Le président élu Donald Trump envisage de confier les rênes de cette importante portion du gouvernement à son ami Robert F. Kennedy fils. Or, l’homme politique est connu pour être un conspirationniste et un anti-vaccin notoire, ce qui soulève beaucoup d’inquiétudes pour les professionnels de la santé.

«Si R. F. Kennedy [fils] prend le poste, il va y avoir des conséquences sur des vies humaines parce qu’il va y avoir moins de gens qui sont vaccinés, moins d’enfants qui sont vaccinés et une résurgence des maladies infectieuses infantiles», a expliqué D^r Julien J. Cavanagh, neurologue et professeur assistant de neurologie à l’hôpital universitaire Emory, en entrevue à LCN, samedi.

Une telle décision aurait une autre conséquence grave, selon lui, et c’est la réputation des institutions médicales qui en prendrait un coup.

«Lorsque la FDA [Food and Drug Administration] dit quelque chose en termes d’autorisation [sic] d’un médicament, en termes de [sic] programme vaccinal, le monde entier la suit parce qu’il y a une crédibilité scientifique», a affirmé D^r Cavanagh.

«Si, demain, ces agences ne sont plus crédibles, c’est toute la notoriété scientifique américaine qui s’effondre. Et ça, ce n’est bon pour personne, parce que beaucoup de monde compte sur cette parole scientifique crédible», a-t-il ajouté.

Une nomination controversée

Le président élu a présenté un nouveau slogan pour sa campagne: le MAHA, qui signifie «Make America Healthy Again» («Rendre l’Amérique en santé de nouveau»). Pour le neurologue, cette stratégie servirait à camoufler certains faits.

«Pour moi, c’est un paravent pour cacher tout le conspirationniste anti-santé, anti-vaccin, anti-mesure de santé publique de Robert F. Kennedy [fils]», a déclaré M. Cavanagh.

Ce dernier a évoqué des solutions comme réduire le sucre dans l’alimentation, réguler l’industrie agroalimentaire et moins manger de viande rouge.

«Tout ce discours est très consensuel, mais ce qui se cache derrière, malheureusement, c’est une attaque en règle contre les mesures de santé publique et en particulier les vaccins», a-t-il indiqué.

Malgré la recommandation de Donald Trump pour être à la tête de la santé publique, M. Kennedy [fils] doit avoir la confirmation de sa nomination de la part de tous les élus républicains au Sénat. «Il y a peut-être quelques élus qui ont quand même encore du bon sens et qui pourraient refuser ça», a précisé M. Cavanagh.

Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.