Des conseils pour payer moins d’impôt dès le début de l’année

Emmanuelle Gril
Vous aimeriez payer moins d’impôt lors de votre prochaine déclaration et maximiser les déductions auxquelles vous avez droit ? Suivez le guide.
Même si 2022 vient de s’achever, il n’est pas trop tard pour faire baisser ses impôts à venir et par conséquent, bonifier les avantages auxquels vous avez droit.
Sortez vos factures !
RÉDUIRE SON REVENU IMPOSABLE
Une bonne partie, sinon l’essentiel, de la facture fiscale repose sur les revenus imposables.
Les contribuables devraient donc utiliser toutes les déductions à leur disposition, ce qui leur permettra de faire baisser du même coup leurs impôts, rappelle Stéphane Thibault, chef de pratique au Centre québécois de formation en fiscalité, partenaire stratégique de Raymond Chabot Grant Thornton.
En voici quelques-unes à ne pas négliger :
- Vous avez jusqu’au 1er mars 2023 pour cotiser à votre REER, ce qui contribuera à réduire votre revenu imposable. L’idéal est toutefois de verser des sommes dans son REER tout au long de l’année et de ne pas attendre la date limite pour le faire, afin de générer des rendements sur quelques mois supplémentaires.
- Les parents d’enfants qui vont à la garderie savent évidemment que les frais de garde sont déductibles, mais on oublie souvent que les coûts relatifs aux camps de jour et aux camps de vacances le sont également.
- Si vous avez déménagé pour vous rapprocher de votre travail ou de l’établissement collégial ou universitaire où vous faites vos études, sachez que vos frais de déménagement, ainsi que ceux de votre famille, font partie des déductions possibles si vous répondez aux critères requis. Il faut notamment que votre nouvelle résidence soit plus proche d’au moins 40 kilomètres de votre lieu de travail ou d’études postsecondaires.
- Il n’y a pas que les coûts du déménagement en tant que tels qui peuvent être déduits, plusieurs autres auxquels on ne pense pas forcément sont admissibles. Les droits de mutation et les frais de notaire pour l’acquisition de la nouvelle résidence, par exemple, mais aussi les frais de déplacement, repas et logement pendant le trajet, les frais de subsistance temporaires, de résiliation du bail, les coûts de remplacement du permis de conduire et certificat d’immatriculation des véhicules, les frais de débranchement et de branchement des services publics. On peut aussi inclure les frais de vente de l’ancienne résidence (commission du courtier immobilier, publicité, etc.) et les frais de maintien de celle-ci lorsqu’elle a été laissée vacante en attendant sa vente (intérêts, impôts fonciers, assurances, frais de chauffage et services publics). Au bout du compte, cela permet de cumuler des montants appréciables.
- Depuis le début de la pandémie, de nombreux employés ont dû travailler à domicile, en télétravail. Les dépenses liées à celui-ci peuvent être réclamées en utilisant la méthode simplifiée ou détaillée. La première permettra d’obtenir en 2023 une déduction d’au maximum 500 $.
- La pension alimentaire pour conjoint (attention, pas celle pour enfant) peut elle aussi faire l’objet d’une déduction.
- Les cotisations syndicales et professionnelles versées à son ordre professionnel, par exemple, sont aussi admissibles.
MOINS D’IMPÔT ET PLUS D’AVANTAGES
Stéphane Thibault ajoute que la réduction des revenus imposables a aussi un impact non négligeable sur les divers crédits et allocations auxquels on a droit, car ces derniers pourraient se voir bonifiés.
Par exemple :
- Les allocations famille et pour enfant sont calculées sur le revenu. Donc plus on a de déductions, et plus les allocations seront bonifiées.
- Le crédit d’impôt pour frais de santé est lui aussi maximisé lorsque les revenus diminuent.
- Vous pourriez également passer dans la tranche de revenus donnant droit au crédit pour la TPS et au crédit d’impôt pour solidarité.
- Lorsque le revenu imposable des parents se situe sous un certain seuil, le REEE (Régime enregistré d’épargne étude) de leur enfant en bénéficie puisqu’il est admissible au bon d’études canadien (500 $ la première année et 100 $ les années suivantes). De plus, la subvention pour les premiers 500 $ versés dans le REEE peut être doublée.
Des anniversaires à ne pas oublier
- Vous aurez 71 ans en 2023 ? Attention, car ce sera la dernière année durant laquelle vous pourrez cotiser à votre REER, à moins de contribuer au REER de votre conjoint s’il est plus jeune. En effet, le REER doit être converti en FERR (Fonds enregistré de revenu de retraite) d’ici la fin de l’année de son 71e anniversaire. Ne perdez pas vos chances de cotiser et de réduire votre revenu pour l’an prochain !
- Si votre enfant atteint son 15e anniversaire en 2023, ce sera l’âge maximal auquel vous pourrez ouvrir un REEE à son nom afin de recevoir des subventions gouvernementales à 16 et à 17 ans.
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