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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Des citoyens traités comme des faits divers

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
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Photo portrait de Elsie Lefebvre

Elsie Lefebvre

2025-05-07T04:00:00Z
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Ce matin en écoutant les infos à la radio, je me suis mise à désespérer. On y traitait, une nouvelle fois, des manquements du REM. Des sempiternels problèmes. Et c’est venu me chercher parce que je crois au transport collectif. Je le souhaite. Je le vois comme une solution aux problèmes récurrents des engorgements routiers qui, eux, coûtent des centaines de millions $ par an. 

Des lourdes conséquences pour les gens

Ce matin, les problèmes du REM ont été traités comme un simple fait divers, et c’est normal pour bien des gens. Mais pour Claudia, qui attendait un rendez-vous chez son orthopédiste et qui n’a pu le voir à cause de son retard, on ne parle plus d’un fait divers.

Pas plus que pour Alex, qui rêvait à cette entrevue d’embauche, qui s’y était préparé et qui partira désormais avec deux prises contre lui parce qu’il s’est pointé avec une demi-heure de retard, à bout de souffle et méga stressé. Le contraire de ce que devrait être l’expérience du REM.

Est-ce que les dirigeants vont également signer les billets de retard de tous ces étudiants qui ont commencé leur examen de maths ou de français avec de longues minutes de retard par rapport à leurs compagnons? Un fait divers, certes, mais qui bouscule la vie de milliers de personnes. Ce n’est pas anodin.

«On travaille à résoudre le problème rapidement», écrit souvent le Réseau express métropolitain sur ses réseaux sociaux. Comme si cette petite phrase justifiait le manque total d’imputabilité de l’organisme qui a comme mission d’amener ses usagers à bon port, à l’heure, en toute tranquillité. Après on se demande pourquoi les Québécois préfèrent leur voiture?

Exemplarité pour le tramway de Québec

Alors qu’on est à convaincre les gens de Québec de l’utilité du tramway, les réseaux de transport doivent nous donner des raisons d’embrasser le futur. Pas de faire fuir de potentiels usagers vers les solutions du passé. Pour l’instant, on se tire dans les pieds!

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