Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Des citoyens de Beaupré et de Saint-Ferréol-les-Neiges exigent plus de transparence dans le dossier du Mont-Sainte-Anne.

Plusieurs d'entre eux demandent aux élus locaux de faire pression sur la Sépaq et le gouvernement du Québec

Photo d’archives, JEAN-FRANÇOIS RACINE
Partager
Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-02-04T20:30:00Z
Partager

Plusieurs citoyens de Beaupré et de Saint-Ferréol-les-Neiges ont demandé lundi soir à leurs élus locaux d’exiger une plus grande transparence de la Sépaq et du gouvernement du Québec dans le dossier du Mont-Sainte-Anne.

Si gouvernement utilise l’entente de 1994 pour dire qu’il n’a pas de levier sur l’entreprise Resorts of the Canadian Rockies (RCR), la très grande majorité des élus n’ont pas vu l’entente de 2008, soit celle sur la vente de terrains qui a fait l’objet d’un litige devant les tribunaux jusqu’à tout récemment.

«Peu de personnes l’ont vu. On se fie au préfet. C’est lui qui parle au gouvernement», a indiqué le maire de Beaupré, Pierre Renaud.

Photo Jean-François Racine / Le Journal de Québec
Photo Jean-François Racine / Le Journal de Québec

À Saint-Ferréol, la mairesse n’a pas pu analyser le document non plus.

«Pas à ma connaissance non. Je ne l’ai pas», a confirmé Mélanie Royer-Couture.

De son côté, la Sépaq a répondu qu’elle ne pouvait dévoiler l’entente unilatéralement.

Pas de raison

Depuis décembre dernier, les élus n’ont pas eu accès à l’entente de 100 M$ entre Québec et son opérateur RCR.

«C’est confidentiel. Ça non plus. Ce n’est pas normal. On ne peut pas prendre des décisions sur quelque chose qu’on ne voit pas», a ajouté M. Renaud.

Publicité

«Non, je ne l’ai pas vu», a aussi précisé la mairesse Royer-Couture.

Le juge à la retraite Jean-F. Keable, citoyen de Beaupré, croit qu’il est élémentaire de connaître le contenu de la convention de 2008. «Il n’y a pas de raison que les plans d’investissements du Mont-Sainte-Anne, donnés à la Sépaq, ne soient pas rendus publics», a-t-il confié.

Nommé à la magistrature en 2002, M. Keable estime que les citoyens et les élus sont en droit de savoir. «Ils ne savent rien parce que tout est confidentiel. Ce n’est pas normal. C’est un bien public.»

Lors de son intervention bien ficelée devant le conseil municipal lundi, les élus ont été très attentifs.

«Comment ça se fait qu’on part d’une convention publique, pour un bien public, et qu’on transforme ça en convention confidentielle ? Dans le dossier de la cour, c’est sous scellé. Pourquoi?», a-t-il questionné, en demandant si le Mont-Sainte-Anne a respecté ses promesses.

«Pas acceptable»

Selon la Ville de Beaupré, la MRC voulait s’octroyer le pouvoir de taxer une partie des citoyens dans le dossier du Mont-Sainte-Anne.

«Avant de songer à taxer les citoyens, il faut d’abord savoir si la Sépaq et le Mont-Sainte-Anne ont rempli leurs obligations», a conclu Jean-F. Keable.

«Ça n’a aucun sens actuellement Ce n’est pas acceptable. De penser à ça, c’est une aberration», a ajouté Francis Flynn, un autre citoyen de Beaupré.

Lundi soir, au même moment, avait lieu une séance publique à Saint-Ferréol-les-Neiges. Le conseil a plutôt choisi d’adopter une résolution visant la Sépaq puisque «des questions demeurent jusqu’à présent sans réponse».

Les élus souhaitent notamment connaître les intentions relatives à l’exploitation du pourtour du Mont-Sainte-Anne quant au futur modèle d’opération et au choix de l’exploitant.

Rencontre attendue

Récemment, le cabinet du ministre Jonatan Julien a invité Le Journal à joindre la Sépaq «pour plus de détails» à ce sujet.

La Sépaq a toutefois mentionné qu’elle ne souhaitait pas aborder les différents scénarios hypothétiques. Une séance du conseil d'administration aura lieu dans les prochaines heures.

Une séance du conseil de la MRC est aussi prévue mercredi soir et des citoyens mobilisés ont annoncé leur présence.

Plusieurs membres du Centre plein air Mont-Sainte-Anne, un OBNL qui milite pour une reprise de l’exploitation du secteur Est par la communauté, ont promis d’y assister.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité