Des espadrilles portées par la légende de la NBA Michael Jordan ont été vendues à un prix exorbitant


Jessica Lapinski
Des espadrilles portées par la légende du basketball Michael Jordan lors de sa dernière finale de la NBA ont été vendues aux enchères pour la somme record de 2,2 millions $, soit près de 3 millions $ canadiens, a annoncé la société Sotheby's, mardi.
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Jordan, qui détenait déjà le record pour la paire d'espadrilles vendues la plus chère aux enchères - 1,4 million $ américains il y a deux ans - a porté ces souliers lors du deuxième match de la finale de 1998, opposant les Bulls de Chicago aux Jazz de l'Utah.
Une série de championnat que les Bulls allaient finalement remporter en six rencontres, offrant du même coup au numéro 23 son sixième et ultime titre de dans la NBA.
Après la deuxième rencontre de la finale, Jordan avait offert la paire à un ramasseur de balles chanceux, mais ce dernier n’était plus le propriétaire au moment de la vente. Sotheby’s n’avait encore communiqué aucune information sur le vendeur ni sur l’acheteur, mardi.
Une seule offre de 1,8 million $ a été déposée pour les souliers Air Jordan XIII rouge et noir, qui sont aussi autographiés par Jordan. Ce sont les frais supplémentaires et la commission qui ont fait grimper le montant à 2,238 millions $ précisément, ce qui demeure tout de même 1 million $ de plus que la précédente marque.

Le mythique Jordan est devenu au fil des ans le «roi des enchères» pour des vêtements de sport de collection. Il détient aussi le titre du maillot le plus cher, vendu pour 10,1 millions $ en septembre dernier.
Les fameux souliers de celui qui est considéré par plusieurs comme le plus grand joueur de basketball de l'histoire constituaient la pièce maîtresse d'un encan appelé «Victoriam».
Ce dernier mettait en vedette plusieurs pièces de collections portées par des sportifs de renom, destinées à des amateurs pour le moins fortunés.
L'ouverture de l'encan se déroulait le 3 avril dernier, deux jours avant la sortie du film Air, qui raconte comment, en 1984, la compagnie Nike est parvenue à mettre sous contrat celui qui allait éventuellement devenir la gloire de son sport.
Près de 40 ans plus tard, l’association est désormais un empire qui a enregistré 5,1 milliards $ de chiffre d’affaires l’an dernier.
Sotheby's avait d'ailleurs visé très haut pour les espadrilles rouge et noir, s'attendant à les vendre entre 2 et 4 millions $.
Pelé, Bryant, Brady...
Parmi les autres pièces de collection, l'on retrouvait le chandail du Cosmos de New York porté par le regretté joueur de soccer Pelé à ses débuts aux États-Unis, en 1975. L'arrivée avec le club du Brésilien, décédé en décembre dernier, a fait croître de façon importante la popularité de ce sport au pays.

L'encan permettait aussi aux amateurs de sport fortunés de mettre la main sur un uniforme des Patriots revêtu par le quart-arrière Tom Brady en 2004 ou sur un maillot porté par le joueur de basket Kobe Bryant lorsqu'il a inscrit un total historique de 81 points en une seule rencontre, en 2006.
Des oeuvres d'art aux souvenirs d'athlètes
Selon Brahm Wachter, vice-président chez Sotheby's, beaucoup de riches collectionneurs s’intéressent désormais au marché émergent des souvenirs sportifs, une tendance qui s’est accélérée selon lui depuis la pandémie de COVID-19.
«Nous avons des clients établis dans des catégories allant des tableaux de maîtres anciens à l’art contemporain qui participent», a-t-il ajouté.
L’appétit des acheteurs a fait monter les prix: un maillot de LeBron James porté en 2013 avec le Heat de Miami a été vendu pour 3,7 millions $, en janvier dernier.
Un autre de Kobe Bryant avec les Lakers a trouvé preneur pour 5,8 millions $ en février et le chandail bleu poudre qu'endossait le capitaine de l’équipe de soccer d’Argentine Diego Maradona lors d’un match de la Coupe du monde de 1986 a été acheté pour... 9,3 millions $ l'an passé.
- Avec l'AFP