Des volontaires canadiens pour sauver le patrimoine culturel ukrainien en ligne
Agence QMI
Des Canadiens participent au projet Sauvez le patrimoine culturel ukrainien en ligne (SUCHO) afin de protéger les collections numériques des institutions culturelles ukrainiennes d’éventuels logiciels de piratage.
• À lire aussi: [EN DIRECT] 54e jour de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements
• À lire aussi: Qui est Viktor Medvedtchouk, le proche de Poutine détenu en Ukraine?
• À lire aussi: Poutine honore une brigade accusée par l'Ukraine des exactions de Boutcha
En date du 18 avril, le groupe compte plus de 1300 professionnels du patrimoine culturel à travers le monde, des bibliothécaires, archivistes, chercheurs et programmeurs travaillent ensemble volontairement pour identifier et archiver des sites internet qui pourraient être attaqués dans le cadre de la guerre en Ukraine.
«L’idée est de saisir tout ce que nous pouvons et de le stocker de façon à ce que ce contenu soit réutilisable, à l’extérieur de l’Ukraine, afin que, si quelque chose se perd, nous aurons des copies qui pourront ensuite, après la guerre, revenir aux Ukrainiens», a expliqué Peter Binkley, bibliothécaire de l'Université de l'Alberta, en entrevue à CTV.
Jusqu'à présent, le groupe dit avoir sauvegardé plus de 30 téraoctets de documents numérisés, d'œuvres d'art et d’autres documents provenant de plus de 3500 sites internet de musées, bibliothèques et archives du pays.
Parallèlement à SUCHO, l’Institut canadien d'études ukrainiennes de l'Université de l'Alberta est impliqué dans un autre projet appelé «Équipe de sauvegarde des archives» et qui aide à sauvegarder des recherches qui n'ont pas encore été publiées et qui se trouvent sur des ordinateurs personnels et des serveurs universitaires en Ukraine.
«Il reste encore beaucoup à faire», a indiqué M. Binkley qui espère que ces sauvegardes soient inutiles et qu’aucune attaque numérique ne vise ces sites.
«Si rien n'est détruit [...], ce serait merveilleux, mais le risque est si grand. [...] Il est probable que nous sauvegardions des choses qui auraient autrement été perdues», a-t-il ajouté.