Des bulles: un gros non

Jean-François Chaumont
À Tampa, Julien BriseBois poursuit son travail avec les signatures de deux défenseurs, Erik Cernak et Jan Rutta. À Pittsburgh, les Penguins patinent déjà à leur complexe d’entraînement avec des petits groupes de joueurs. C’est la même chose à Columbus avec les Blue Jackets et dans plusieurs autres villes de la LNH.
À Edmonton, le directeur général Ken Holland a mentionné qu’il s’attend à voir les Oilers ouvrir leur saison dans leur propre domicile, le Rogers Place.
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Il y a de l’action aux quatre coins de la LNH. À moins d’un mois du début de la saison prévu pour le 13 janvier, on s’active rondement. Les camps débuteront le 3 janvier, mais les sept équipes exclues des plus récentes séries sauteront sur la glace le 31 décembre.
Il reste toutefois une ombre importante à ce tableau : celui de la situation des sept équipes canadiennes. Les autorités de santé publique des cinq provinces canadiennes (Québec, Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique) qui abritent des équipes n’ont toujours pas entériné le protocole de retour au jeu dans la LNH.
Pour une énième journée, un responsable des communications chez le Canadien a répété mardi que l’équipe négociait toujours avec la santé publique du Québec afin de recevoir l’autorisation de jouer des matchs au Centre Bell en plein cœur de la deuxième vague de la pandémie de COVID-19.
Du côté du CH, on garde espoir de recevoir une réponse positive dans les prochains jours. Marc Bergevin, Claude Julien et les autres hommes de hockey du Tricolore ont déjà obtenu la permission d’utiliser le complexe d’entraînement à Brossard pour le début du camp.
Aux États-Unis
Dans le pire des scénarios, les sept équipes canadiennes pourraient déménager aux États-Unis pour y jouer la saison 2020-2021. Gary Bettman avait déjà ébruité cette information avant de ratifier officiellement l’entente avec l’Association des joueurs de la LNH.
Quand on parle de relocalisation, il y a le nom d’une ville qui revient dans les discussions. Québec a un beau gros aréna sans toutefois compter une équipe de la LNH.
En novembre, le Centre Vidéotron a été le théâtre d’un tournoi avec sept équipes de la LHJMQ dans un environnement sécurisé. La santé publique avait donné le feu vert à ce projet, où les sept formations y ont joué respectivement six rencontres en une dizaine de jours.
Québec?
Le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, a tenté de prendre la balle au bond avec ce projet de bulle. Il a écrit une lettre au premier ministre François Legault et au maire de Québec Régis Labeaume, dans laquelle il propose le concept d’une bulle sécurisée pour les sept équipes de la LNH au Centre Vidéotron.
Cette lettre risque de mourir sur les bureaux de messieurs Legault et Labeaume. Premièrement, la LNH n’a aucunement l’intention de jouer un calendrier de 56 matchs à l’intérieur d’une zone sécurisée comme c’était le cas lors des séries à Toronto et Edmonton.
Deuxièmement, l’AJLNH se montre catégorique depuis le début des négociations avec la LNH. Les joueurs refuseront le concept d’une bulle sur une période prolongée. Ils ne veulent pas être déracinés de leurs familles encore une fois.
Troisièmement, la LNH a comme plan de présenter ses matchs à l’intérieur de ses 31 arénas (sauf à San Jose). Au Canada, il reste encore du temps pour s’entendre avec les autorités de la santé publique des cinq provinces. Mais la solution ne passera pas par Québec et une bulle.
Protocole sanitaire
En fin de journée mardi, la LNH a publié son protocole sanitaire pour la saison 2020-2021. On parle d’un fastidieux document divisé en trois portions (Protocole pour la COVID-19, Protocole pour un test positif, Protocole pour le voyagement). La première portion contient 54 pages, alors que les deux autres font 13 pages chacune. Le document est assez détaillé.
Parmi les passages intéressants, on en retient deux. La LNH dévoilera l’identité des joueurs qui subiront un test positif à la COVID-19 durant la saison. Il y aura toutefois une règle différente pendant les camps d’entraînement alors que seul le nombre de joueurs infectés sera dévoilé.
Pour les voyages, les équipes débarqueront dans les villes adverses avec un maximum de 50 personnes, incluant les joueurs, les entraîneurs, les responsables de l’équipement, les soigneurs et les membres du personnel.