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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Des autoroutes dans le noir à Montréal

Le réseau de l’île de Montréal souffre d’un manque d’éclairage cet hiver

En janvier, il a fallu un mois avant que l’éclairage de l’échangeur Anjou soit réparé.
En janvier, il a fallu un mois avant que l’éclairage de l’échangeur Anjou soit réparé. Photo Martin Alarie
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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2023-03-07T05:00:00Z
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Près d’un quart des luminaires des autoroutes de Montréal sont éteints cet hiver en raison d’un bris ou d’un manque d’entretien, a appris Le Journal.

En novembre, des 8370 lampes qui se trouvent sur les autoroutes de l’île de Montréal, 1981 étaient éteintes, soit 24 %.

C’est ce qu’indiquent des données obtenues du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMQ) par Le Journal en réponse à une demande d’accès à l’information.

La situation n’a pas beaucoup changé depuis novembre. Les relevés plus récents notent une légère amélioration, soit maintenant 1865 luminaires éteints, a indiqué en entrevue un porte-parole du ministère, Louis-André Bertrand, qui n’a toutefois pas pu indiquer la date de ces nouvelles données.

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Normes

Ce nombre est loin des normes du ministère, qui veut que 85 % des lampes de son réseau soient fonctionnelles. Précisons que cela n’inclut pas les rues locales, où les lampadaires appartiennent à la Ville de Montréal.

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Les données excluent aussi les lampes situées dans les tunnels, a précisé Louis-André Bertrand.

Cet hiver, le manque d’éclairage sur les autoroutes a irrité plusieurs automobilistes.

En janvier, Le Journal rapportait que l’échangeur Anjou avait été plongé dans le noir pendant un mois à la suite d’une panne électrique touchant 122 luminaires répartis sur une cinquantaine de lampadaires.

Les automobilistes étaient nombreux à se plaindre de ne pas voir le marquage au sol.

«Les nids-de-poule, on ne les voit pas, les plaques de glace non plus», témoignait Catherine Brien, qui travaille de nuit en laboratoire et qui doit passer par l’échangeur Anjou pour se rendre de Montréal-Nord au centre-ville.

Un hiver difficile

Le ministère blâme l’hiver pour cette situation.

«La neige, le froid et le verglas, ça rend la vie des équipements difficile. Il y a plus de luminaires qui sont non fonctionnels et les conditions météorologiques font en sorte que c’est plus difficile de faire les réparations», affirme M. Bertrand.

Plus de 85 % des luminaires des autoroutes de Montréal sont au sodium haute pression, une technologie vieille de 40 ans qui nécessite un entretien tous les trois ans.

D’ici 2028, le ministère veut migrer vers la technologie des ampoules DEL, ce qui lui coûtera 190 millions $ pour l’ensemble du Québec.

– Avec Nicolas Brasseur, Agence QMI

De l’équipement défaillant

Les luminaires des autoroutes de la région de Montréal sont affectés par des bris d’équipement ou un manque d’entretien.
Les luminaires des autoroutes de la région de Montréal sont affectés par des bris d’équipement ou un manque d’entretien. Photo Martin Alarie

1865 luminaires sont éteints à Montréal

1981 l’étaient en novembre

  • C’est 24 % du total de 8470 luminaires sur l’île
  • Il faudrait baisser la proportion à 15 % pour que les normes soient respectées 
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