Des automobilistes s’attendaient à un recul d’Ottawa sur les véhicules électriques

Le recul du gouvernement du Canada concernant les quotas de voitures électriques pour 2026 ne semble pas surprendre des automobilistes outre mesure, les laissant même parfois indifférents.

«On s’attendait à ce genre de nouvelles un jour ou l’autre, personne n’a cru à ça, ces chiffres-là, s’empresse de dire Marcel Marcoux. Les quotas imposés [aux concessionnaires], ça n’a pas de bons sens.»

Le septuagénaire qui a toujours eu des voitures à essence admet qu’à son âge, il ne lui reste plus beaucoup de véhicules à acheter, mais dans les conditions actuelles, il ne peut pas espérer posséder un véhicule électrique.

«La plupart des blocs à logements n’ont pas de bornes de recharge. Au Québec, on n’est pas prêts et regarde ma voiture, une 2020 payée 24 000$ usagée, ce n’est pas le même budget qu’une électrique», lance le résident de l’arrondissement Beauport.

Ça ne change rien

Pour François Giroux, qui se magasine une voiture actuellement dans les concessionnaires de la grande région de Québec, le recul de Mark Carney le laisse plutôt indifférent et ne change rien à ses habitudes de consommation.

«J’entends des fois qu’il y a une cible de 100% pour 2035 au Québec, mais pour l’instant, c’est plus le prix que je regarde», confie-t-il.

Avant de reprendre la route vers Bellechasse après avoir fait le plein d’essence, un routier fait remarquer que les bornes de recharge étaient en panne la veille quand il est passé à l’Étape entre Québec et Saguenay.

«C’est des affaires de politiciens les histoires de quotas. Je n’ai rien contre ceux qui veulent acheter électrique, mais obliger le monde, je trouve ça ordinaire. Tout dépend de tes propres besoins», affirme Denis Ouellet.

La majorité des intervenants interrogés par Le Journal ont salué la décision du premier ministre canadien, ayant toutefois un doute sur les principales raisons qui l’ont mené à agir.