Des Américains rebaptisent une rue pour attirer les Québécois: «Les valeurs de Trump ne sont pas les nôtres»
Ils soutiennent que le Vermont est un état «farouchement indépendant»

Francis Halin
Les élus de la plus grande ville du Vermont s'ennuient tellement des visiteurs canadiens qu'ils ont rebaptisé l'une de leurs rues en notre honneur pour essayer de nous faire revenir.
«Les valeurs de Trump ne sont pas les nôtres, et nous apprécions notre amitié et notre relation historique», a plaidé sur les réseaux sociaux Evan Litwin, un conseiller municipal de Burlington.
Dans sa publication, il affirme que ce changement de nom de rue sert à envoyer un message sans équivoque au président républicain controversé.
Il a partagé sa vision du monde après une cérémonie qui s’est déroulée mercredi dernier, alors que l’on remplaçait symboliquement, jusqu’au 1er septembre prochain, le nom de la rue marchande «Church St.» pour «Rue Canada St.» à Burlington.
D’après Evan Litwin, il faut réfléchir «aux conséquences douloureuses et inquiétantes du gouvernement fédéral actuel».

Le politicien municipal termine son message en disant que «le Vermont est unique, farouchement indépendant et accueillant pour tous!».
Vendredi matin, à quelques heures des vacances de la construction, on sentait déjà l’effet Trump à la frontière.
Peu de monde à la frontière
Il n’y avait pas foule vendredi matin aux postes frontaliers entre le Québec et les États-Unis.
Deux touristes interrogés par TVA Nouvelles à la frontière entre Stanstead et Derby Line au Vermont se souviennent avoir attendu «entre 1 h 30 et 2 h» à la même époque il y a deux ans.
Selon TVA Nouvelles, cette faible affluence à la frontière de Stanstead au début des vacances de la construction constitue une situation inédite depuis plus d’une décennie.
Quant au poste frontalier entre Saint-Bernard-de-Lacolle et Champlain, la matinée s’est également déroulée sans encombre, d’après le site internet des douanes américaines. Le temps d’attente a toutefois légèrement augmenté en milieu d’après-midi.
Les hôtels moins fréquentés au Québec
Vendredi, l’Association hôtellerie du Québec a indiqué que les hôtels étaient moins fréquentés depuis le début de l’été. Près de trois hôteliers sur cinq (60%) rapportent un retard dans les réservations, comparativement à 2024.
À l’inverse, 22% des hôteliers au Québec font état d’une amélioration dans leurs réservations. Ils estiment que cette hausse est devenue réalité grâce à une «clientèle intraprovinciale plus présente». Les hôteliers de l’Estrie ont aussi observé un retour des clientèles américaines.
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