Pâques: des aînés une fois de plus isolés de leur famille

La circulation importante du virus de la COVID-19 pousse les autorités de la santé du Saguenay–Lac-Saint-Jean à demander à la population d’éviter de visiter leurs proches dans les établissements de santé pendant le long congé férié.

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Trois décès se sont ajoutés au bilan régional dans les dernières heures et le nombre d’hospitalisations a encore grimpé. On en compte deux de plus que mercredi, soit 89, dont quatre aux soins intensifs.

Près du trois quarts des CHSLD de la région sont en éclosion. Plusieurs résidences privées pour aînés aussi sont affectées, mais celles contactées par TVA Nouvelles n’ont pas l’intention de priver leurs résidents de visites.

C’est le cas de la Villa St-Dominique à Jonquière. Ses propriétaires ont choisi d’assumer le risque et de permettre à leurs résidents de recevoir de la visite pendant le congé, dans le respect des consignes déjà en vigueur dans les résidences privées pour aînés.

«On leur fait changer leur masque, désinfection des mains, et on leur demande s’ils ont des symptômes», a précisé Nathalie Perron.

Interdire les visites ne lui a même pas effleuré l’esprit. «Ç’a tellement été difficile pour eux d’être isolés aussi longtemps, a-t-elle raconté. J’en ai plusieurs qui ont perdu beaucoup d’autonomie. Et les familles collaborent bien à l’application des consignes», a-t-elle ajouté.

Dans les CHSLD et hôpitaux de la région, les autorités de la santé préfèrent être plus prudentes et recommander aux visiteurs de reporter leur visite au retour du congé de Pâques.

La situation serait particulièrement problématique au Lac-Saint-Jean, selon le président du Syndicat des employés de la catégorie 2 affilié à la CSN, Olivier Côté.

«On a plusieurs travailleurs de touchés dans les secteurs de Roberval et de Dolbeau-Mistassini et comme les équipes sont plus petites, on sent les impacts rapidement quand les employés doivent sortir et s’isoler», a-t-il indiqué.

Un appel au volontariat a été lancé pour ces secteurs.

Les mesures incitatives déployées par le gouvernement aident à convaincre les travailleurs de faire du temps supplémentaire sur une base volontaire, mais l’épuisement est bien présent, selon M. Côté, qui réclame l’implantation de mesures permanentes.