«Dernière seconde» : un autre personnage central est tué par Matriochka

Frédérique De Simone
Avec encore quelques épisodes au compteur avant le dénouement de la première saison de Dernière seconde, l’étau se resserre de plus en plus autour du cou de la sergente Véronique Valiquette (Catherine Chabot), qui se dirige dangereusement vers son point de rupture.
La cheffe d’équipe, qui ne sait plus où donner de la tête, sera de nouveau ébranlée par la perte d’un des membres de son équipe, tué par les bombes de Matriochka.
Un décès qui, de surcroît, aura comme un air de déjà-vu.
*** Attention divulgâcheur ***
Si vous n’êtes pas à jour dans votre visionnement de la série, les prochains paragraphes risquent de vous vendre la mèche sur les dernières intrigues.
Le caporal Samuel Marchal (Emmanuel Schwartz) vivra ses dernières secondes d’ici la fin de la saison, au cours d’une intervention à laquelle il ne devait initialement pas participer, étant donné sa suspension pour insubordination.

Le vilain de l’équipe sera piégé bien malgré lui par le poseur de bombes, qui s’attaque habituellement aux hauts placés de la finance – l’attaque aura lieu une fois de plus à la polyvalente Cardinal-Richelieu, où l’amant de Véronique, Normand Munger, a laissé sa peau dans le premier épisode de la saison.
Voulant observer le travail de Matriochka sous un angle différent, il activera par mégarde un dispositif presque impossible à désamorcer. La pression et le poids de l’habit de la veuve le feront finalement flancher.
«Il y a beaucoup de drame autour de la relation entre lui et le personnage de Catherine Chabot. On pense que ça culmine vers une ultime confrontation, mais en fait c’est un peu déjoué par l’auteur», a convenu Emmanuel Schwartz lors d’une entrevue qu’il a accordée à l’Agence QMI.

«On comprend qu’il n’est pas l’horloger et qu’il a un bon fond, en fait, malgré son aspect rugueux», a ajouté le comédien.
Réalisant que son heure a sonné, son personnage, qui s’est toujours montré sous son pire jour, laissera tomber son armure de mauvais garçon pour sa dernière scène – particulièrement touchante – alors qu’on le voit, dans ses derniers retranchements, téléphoner à sa fille comme si de rien n’était.
«C’est dans ce dernier monologue qu’il se révèle beaucoup plus nuancé qu’on ne l’aurait pensé», a mentionné Emmanuel Schwartz, confiant qu’il aurait aimé explorer ce côté de sa personnalité plus tôt au cours de la saison.

«La mort, c’est le moment de jeu le plus jouissif et le plus clair à jouer. C’est le moment où les choses culminent au niveau du récit. Ce sont souvent des scènes extrêmement chargées, où il y a des révélations, mais aussi au niveau du jeu. C’est quand même la chose la plus limpide à jouer : tu grouilles, tu respires, tu parles et la seconde d’après, tu ne le fais plus », a-t-il dit.
Le bon méchant
Depuis le début de sa carrière, Emmanuel Schwartz a eu l’opportunité de donner vie à une foule de personnages aussi complexes que variés. Mais ce sont les rôles de méchants qui, selon lui, lui procurent le plus de plaisir.
«Dans les dernières années, avec Hôtel, ça fait deux méchants de suite, et pourtant ce n’était pas mon habitude. Je rentre dans un nouveau casting de méchant », a-t-il lancé à la blague, ajoutant que sa conjointe avait hâte qu’on le revoie dans le rôle du gentil.

«J’ai toujours défendu que les méchants et les malcommodes sont plus le fun à jouer. Leurs aspérités, leurs failles... il y a tellement d’aspects d’un personnage qu’on peut gonfler, qu’on peut mettre en relief. Les personnages trop bons, on doit leur trouver des failles pour pouvoir les interpréter et motiver leurs actions», a-t-il poursuivi.
Emmanuel Schwartz sera à l’affiche de la pièce Encore une fois, si vous le permettez de Michel Tremblay, au Théâtre Centaur, jusqu’au 1er juin.
Il rejoindra ensuite Wajdi Mouawad pour les 70 ans du festival d’Épidaure à Athènes, en Grèce – où est établi l’un des théâtres fondateurs de l’Occident, là où les grands classiques grecs ont été joués. Le comédien s’inscrit à la distribution de la pièce Le Serment d’Europe (Europa’s Pledge), aux côtés de Violette Chauveau et Juliette Binoche.
Le dernier épisode de Dernière seconde sera déposé sur illico+ le 29 mai.