Dernière journée d’école: les classes resteront ouvertes malgré la canicule et l’avis du ministre Drainville

Les élèves du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) passeront bel et bien leur dernière journée de classe dans une chaleur extrême malgré les suggestions du ministre de l’Éducation, puisque cela respecte les recommandations de la Santé publique.

«L’exposition à la chaleur ne représente pas un risque à la santé pouvant justifier la fermeture des écoles d’un point de vue de santé publique», a assuré le CSSDM dans un avis publié en ligne dimanche.

D’autres centres de services scolaires, comme ceux de Laval et de la Capitale, resteront aussi ouverts.

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Au sud du Québec, les températures pourraient grimper jusqu’à 45 en tenant compte de l’indice humidex, selon Environnement Canada, qui a émis un avertissement de chaleur extrême pour plusieurs secteurs.

Flexibilité du ministère

«S’il faut fermer les écoles, faites-le!» avait suggéré le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, dimanche, disant vouloir assurer «le bien-être des élèves et des équipes-écoles».

Étant donné le «caractère exceptionnel de la situation», le ministère s’est dit prêt à «faire preuve de toute la souplesse requise quant à l’obligation de donner 180 jours de services éducatifs».

«Nous vous faisons confiance pour prendre les meilleures décisions», avait-il conclu, s’adressant aux centres de services scolaires.

Cette dernière journée d’école, qui tombe un lundi, faisait réagir avant même l’avertissement de chaleur émis par Environnement Canada.

Certains intervenants du milieu scolaire ont toutefois fait savoir au Journal que cette journée était particulièrement prisée des jeunes qui veulent en profiter pour voir une dernière fois leurs amis ou leurs professeurs. Des activités particulières sont aussi prévues pour les finissants au primaire.

À la discrétion des parents

Le CSS de Laval a lui aussi décidé d’ouvrir les écoles comme prévu, rappelant toutefois, dans une publication, «qu’il revient toujours au parent de décider s’il envoie ou non son enfant à l’école».

«Nous tenons à rassurer les parents au sujet des conséquences d’une absence de leur enfant», a insisté ce centre de services scolaire.

«Même si plusieurs de nos établissements ne sont pas climatisés, la réalité montréalaise fait en sorte qu’il peut faire encore plus chaud au domicile de certains élèves» qu’à l’école, a d’ailleurs soulevé le CSSDM dans sa publication. 

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Inquiétude pour les itinérants

Face à la vague de chaleur prévue, des organismes se préparent frénétiquement à aider les personnes vivant dans la rue.

«Ce qu’on espère vraiment, c’est qu’il va y avoir de la tolérance en [matière] d’accès à des endroits [climatisés]. On pense aux bibliothèques, aux centres commerciaux ou communautaires, que les commerçants donnent accès à de l’eau», souhaite la directrice générale adjointe du Cap Saint-Barnabé, Marjolaine Despars.

Car ces ressources débordent. En mai, il y a eu 900 refus, faute de places, déplore-t-elle, soulignant que ce nombre avait augmenté depuis février.

Le centre d’hébergement d’urgence de la Mission Old Brewery affichait également complet, bien que l’organisme compte faire une distribution d’eau.

– Avec Jean-Philippe Guilbault et l’Agence QMI