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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Dernier débat à la chefferie du PLQ: Pablo Rodriguez accusé de ne pas être un gars de régions

«Voter pour Pablo, malheureusement, c’est encore abandonner le terrain des régions du Québec», a prévenu dimanche le candidat Karl Blackburn

Photo d'archives DIDIER DEBUSSCHÈRE
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-06-01T20:59:02Z
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Le meneur de la course à la chefferie du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, est accusé par ses adversaires d’être le seul aspirant chef ne pouvant réellement représenter les régions.

«Voter pour Pablo, malheureusement, c’est encore abandonner le terrain des régions du Québec et de l’économie. Sans l’économie et sans les régions, nous ne gagnerons pas l’élection générale!» a prévenu dimanche le candidat Karl Blackburn, ancien député de Roberval.

Les jeux sont faits! Le sixième et dernier débat des prétendants au trône libéral, qui s’est tenu à Rivière-du-Loup, était la dernière occasion de tirer son épingle du jeu avant l’élection du nouveau chef, qui aura lieu le 14 juin.

L’ex-président du Conseil du patronat du Québec avait une seule et unique cible: Pablo Rodriguez, qui domine les plus récents sondages d’opinion. Rappelant que la CAQ avait formé un gouvernement largement majoritaire avec seulement deux élus montréalais, Karl Blackburn a mis en garde les libéraux contre le choix d’un leader représentant la métropole.

Selon lui, il en va de l’avenir du PLQ, qui doit reconnecter avec l’électorat francophone pour reconquérir le cœur des Québécois et le pouvoir.

Rodriguez ne s’engage pas à se présenter en région

Mis au défi par son rival, Pablo Rodriguez ne s’est d’ailleurs pas engagé à se présenter dans une circonscription à l’extérieur de Montréal aux prochaines élections. «Ça pourrait être à Sherbrooke, où j’ai grandi, ou à Montréal, s’est-il limité à dire. Montréal fait partie du Québec, il ne faut pas tomber dans ce jeu-là».

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Tous les autres candidats ont aussi attaqué le meneur sur son manque de sensibilité à l’égard des régions. Ils en prennent pour preuve les décisions du «gouvernement fédéral Trudeau-Rodriguez» qui ont mis à mal l’industrie forestière québécoise.

Le candidat Blackburn l’a blâmé pour avoir été membre de l’administration qui a «cédé aux menaces des multinationales environnementales» au détriment des travailleurs de la forêt.

Le caribou forestier

Le Beauceron et agriculteur Mario Roy lui a également reproché d’avoir «mis des dômes sur les régions« sous prétexte de protéger le caribou.

L’aspirant chef Charles Milliard estime lui aussi qu’il faut protéger à tout prix l’industrie forestière au Québec. «C’est le poumon de plusieurs de nos régions, moi je ne serai pas un premier ministre qui va fermer des villages à cause, entre autres, de décisions sur le caribou forestier», a-t-il raillé.

Pablo Rodriguez a tenté de se faire rassurant. Il a promis que, sous sa gouverne, ce n’était pas le caribou qui allait effectivement trouver la solution pour revigorer cette industrie importante en région. «La solution doit venir à la fois répondre aux besoins de l’industrie, des travailleurs et aussi protéger nos forêts et cette solution-là, on va la trouver», a-t-il insisté.

Le coloré candidat Mario Roy a conclu qu’il était le seul véritable candidat des régions. «C’est de la comédie! a-t-il lancé à ses rivaux. Votez pour moi et le parti va sortir de Montréal». À ses yeux, on ne peut se targuer de représenter la majorité de la population des régions lorsqu’on appuie le maintien de la taxe carbone, comme c’est le cas de ses adversaires.

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